Dans un contexte de climat social intense, de politique gouvernementale de plus en plus injuste et d’urgence climatique, les lycéen·ne·s entrent en lutte pour protester contre les réformes inégalitaires de ce gouvernement et appellent à une convergence des luttes. Les Jeunes Écologistes soutiennent cette mobilisation et condamnent les répressions policières. 
Après la diminution des APL, la mise en place de Parcoursup, la création du Service National Universel (SNU), la réforme de la formation professionnelle et l’annonce récente d’une hausse des droits d’inscriptions à l’université pour les étudiant·e·s étranger·e·s, le gouvernement porte un nouveau coup à la jeunesse avec une réforme du baccalauréat profondément injuste. Partout en France, les lycéen·ne·s se mobilisent et joignent à leur protestation des revendications sociales et environnementales.
Dans ce contexte, nous, Jeunes Écologistes, choisissons de rejoindre la mobilisation des lycéennes et lycéens dans leur combat contre un enseignement qui renforce les inégalités sociales. Nous soutenons plus particulièrement les jeunes des “quartiers populaires” dans leur lutte contre la violence étatique de classe et le racisme qu’elles et ils peuvent subir au quotidien. « Les jeunes sont désigné·e·s coupables, puni·e·s par un SNU qui les remettraient dans le droit chemin, filtré·e·s à l’université parce que réputé·e·s fainéant·e·s…  Comment peut-on prôner l’égalité dans l’accès et la réussite des études et l’égalité quand on voit comment ont été traité·e·s les jeunes de quartiers dits populaires à Mantes-la-Jolie hier ? Comment prôner cette même égalité quand la réforme du baccalauréat voulue par le gouvernement va renforcer les inégalités sociales et territoriales ? »s’indigne Théo Garcia-Badin, co-secrétaire fédéral des Jeunes Écologistes.
Nous dénonçons également avec fermeté la stratégie de répression du mouvement lycéen et les violences policières. Les humiliations verbales et physiques ne sont pas un outil efficace pour construire une société juste et démocratique. Nous ne pouvons pas accepter que des lycéen·ne·s soient plaqué·e·s agenouillé·e·s et mains sur la tête, comme pour un peloton d’exécution. Nous appelons le Président de la République, le Premier Ministre et le Ministre de l’Intérieur à condamner fermement ces actes inacceptables qui montrent une dérive autoritaire de la police envers les jeunes. Nous demandons également le remplacement du préfet des Yvelines qui s’est félicité de ces interpellations “musclées” et appelons à mettre fin aux fonctions de tou·te·s les responsables de ces actes. L’apprentissage de la soumission par une autorité faisant usage de la violence est contraire aux objectifs affichés dans les programmes scolaires de permettre aux élèves de se “construire un regard critique” et de “construire des citoyen·ne·s libres et éclairé·e·s”. 
Nous nous élevons contre l’usage répété et agressif d’armes d’intimidation par les forces de l’ordre : grenades de désencerclement, flashball, recours massif au gaz lacrymogène. « Il est intolérable qu’un État qui se dit démocratique puisse engager le pronostic vital d’un jeune lycéen lors d’opérations de “maintien de l’ordre”. Il est inacceptable que des lycéen·ne·s soient humilié·e·s lorsqu’ils et elles se mobilisent contre une politique gouvernementale qui méprise la jeunesse », dénonce Nina Cormier, co-secrétaire fédérale des Jeunes Écologistes.
Nous prévenons le gouvernement que cette stratégie d’intimidation pour faire s’essouffler le mouvement ne fait que renforcer notre détermination à faire converger les luttes sociales et écologistes menées aujourd’hui en France face à un gouvernement qui privilégie les intérêts particuliers de quelques-un·e·s plutôt que l’intérêt général.
Parce que cette mobilisation pour défendre l’éducation est juste, parce que la convergence des buts écologistes et sociaux défendue par les lycéen·ne·s est plus que jamais nécessaire, les Jeunes Écologistes décident de se joindre au mouvement lycéen et appellent à participer au “Mardi noir” le 11 décembre.
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