Les organisations de jeunesse s’opposent au « plan étudiant », proposé par le gouvernement, qui contient un certain nombre de mesures qui menacent le libre accès à l’enseignement supérieur de toute une génération, remettant en cause les protections collectives des jeunes.

En effet, sur la base de leur dossier scolaire mais également de l’obtention de diplômes extérieurs tels que le bafa, les bachelier∙e∙s seront désormais sélectionné∙e∙s, trié∙e∙s à l’entrée de l’université. APB donnera désormais trois réponses possibles. Les bachelier∙e∙s qui pourront avoir accès directement à la filière de leur choix, se verront répondre « oui ». Les bachelier∙e∙s à qui l’on imposera des dispositifs pédagogiques tels qu’une année supplémentaire, se verront répondre « oui, si ». Enfin, dans les filières en tension, qui manquent de places, les universités pourront tout simplement répondre « non » et fermer leurs portes à des milliers de jeunes. Pour rappel, ce sont en cette rentrée plus de 160 filières qui étaient en tension, un nombre qui va s’accroître en raison de l’augmentation continue des effectifs étudiants. A terme, c’est la majorité des filières à l’université qui pourront tout simplement barrer la route des jeunes.

Au lieu de mettre en place un véritable service public de l’orientation permettant aux professionnel∙le∙s de l’orientation d’accompagner réellement les jeunes, des mesurettes sont mise en place : telles que l’instauration de deux semaines d’orientation en terminale.

Au lieu de chercher à ouvrir le champ des possibles post-bac pour l’ensemble des jeunes, au lieu d’investir suffisamment dans les universités et de garantir un revenu pour permettre aux étudiant∙e∙s d’avoir les conditions d’études et de vie leur permettant de réussir, le Gouvernement veut imposer des choix d’orientation aux jeunes, ou pire, refermer les portes de l’Université.

Le Gouvernement a également annoncé sa volonté de contractualiser les relations entre les étudiant∙e∙s et les établissements universitaires. Plutôt que de s’interroger sur les causes de l’échec dans l’Enseignement Supérieur, en remettant en cause le manque de moyens et de pédagogie dans les formations universitaires, le Gouvernement fait peser la faute sur les étudiant∙e∙s : ce seraient eux les vrais responsables. En cas d’échec, les étudiant∙e∙s risqueront de perdre des droits aux bourses, une protection sociale essentielle pour les plus précaires.

Nous exigeons l’abandon de toute forme de sélection dans la réforme du premier cycle universitaire, le maintien du cadrage national des droits étudiants que constitue l’arrêté licence et un investissement de 2 milliards d’euros par an pendant 10 ans pour l’enseignement supérieur.

Face à ces attaques, nous appelons l’ensemble des jeunes à se mobiliser le 22 novembre, jour de la présentation du projet de loi en conseil des ministres. Nous appelons les lycéen∙ne∙s et étudiant∙e∙s à organiser en fin de matinée ce jour-là des rassemblements sur leurs lieux d’étude. Par ailleurs, nous nous retrouverons très rapidement à la suite de cette journée pour poursuivre la mobilisation et définir les initiatives communes que nous pouvons poursuivre.

DIDF Jeunes, FIDL, Ensemble Jeunes, Jeunes Écologistes, Jeunes socialistes, JOC, Mouvement Jeunes Communistes de France, MRJC, Réseau jeune du PG, SGL, UEC, UNEF, UNL

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