137 féminicides. 219 000 femmes victimes de violences physique et/ou sexuelles dont 94 000 femmes victimes de viols et de tentatives de viol. Un million de femmes victimes de harcèlement et atteintes sexuelles dans l’espace public. 3 millions de femmes ayant subi une drague ou des remarques importunes dans la rue. Des chiffres qui n’en finissent plus auxquels il faut ajouter tout.e.s celleux (femmes+, enfants, autres…) qui sont victimes chaque années de violences sexistes et sexuelles mais qui ne figurent pas dans les statistiques nationales.

Bien que la réception des discours féministes aient pris de l’ampleur depuis le mouvement #MeToo, le constat reste affligeant. Au delà des chiffres, le manque de prise en considération des violences domestiques par les structures institutionnelles comme la Police demeure. Les femmes+ ne sont toujours pas prises au sérieux quand elles désirent déposer plainte et les forces de l’ordre se distinguent continuellement par leur manque de réactivité face à des appels à l’aide de femmes ou d’entourage de femmes victimes de violences conjugales.

Même si la surdité de la société a commencé à se dissiper, les violences sexistes et sexuelles perdurent qu’elles soient d’ordre physique ou symbolique et le compteur continue de tourner sans que de réelles mesures gouvernementales soient prises. Nous sommes toujours dans l’attente d’un Grenelle contre les violences faites aux femmes qui soit à la hauteur des enjeux en proposant notamment des financements conséquents (#UnMilliardPasUnMillion). Cependant, comment traiter un problème de fond quand celui-ci est abordé uniquement au prisme des violences conjugales ?

La lutte contre le patriarcat et ses conséquences dramatiques sur la vie des femmes doit passer par une politique systémique et ambitieuse qui interroge également les structures économiques et les fondements culturels de notre société. Ainsi Les Jeunes Écologistes appellent à l’adoption d’une vision résolument matérialiste, radicale et intersectionnelle contre toutes les dominations, exploitations et oppressions, en premier lieu patriarcales, racistes, capitalistes et néocoloniales constituant le fruit d’une imbrication historique. Le mal est profond, la réponse doit l’être tout autant. Un féminisme radical et total avec la lutte contre ce système oppressif comme objectif central est nécessaire ! 

Ce samedi 23 novembre, Les Jeunes Écologistes réaffirment leur soutien au mouvement #NousToutes et appellent à la participation aux Marches organisées partout en France pour dénoncer et lutter contre les violences sexistes et sexuelles. Nous serons présent.e.s pour dire stop à l’invisibilisation des femmes+ et de leur discours, pour développer et soutenir la sororité et l’auto-organisation de la lutte ! Rejoignez-nous ! 

La carte des Marches en France :

#NousToutes partout ! – https://www.google.com/maps/d/viewer?mid=1sVkDtK8YKDpa-EI6zW1xYD8k0TWBS95F&hl=fr&usp=sharing

Pour avoir toutes les infos : http://noustoutes.org

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