Alors que Ségolène Royal clame déjà le “bilan excellent” de la présidence française dans le pilotage des négociations climatiques, que pouvons-nous attendre de cette 22ème conférence des Nations Unies sur le changement climatique ? Elle ne fait ni la Une du 20h, ni les gros titres mais pourtant la COP 22 se déroulera du 7 au 18 novembre et aura pour modeste mission de concrétiser les principes décidés par l’accord de Paris en 2015. L’année 2016 va  battre son troisième record annuel consécutif de chaleur depuis le début des relevés de températures de 1880. Face à l’urgence climatique, la nécessité de passer en dessous des 2°C ne peut donc se contenter de douces promesses et doit se traduire par le doublement d’efforts des contributions nationales. Or aujourd’hui, mises bout à bout, les 189 contributions nationales (sur 196 Etats) ne permettent pas de contenir le réchauffement sous le seuil de 2 °C, objectif essentiel de l’accord de Paris.

“Il est désormais temps de passer des paroles aux actes. Si les accords internationaux ont leur importance, les états doivent désormais se saisir des alternatives et innovations déjà lancées par la société et avoir le courage politique de les mener comme projets d’une transition énergétique ambitieuse“, proclame Oriange Pigache, co-secrétaire fédérale des Jeunes Écologistes. De nombreux acteurs consacrent déjà leur quotidien à mettre en place des solutions pour vivre sans impact sur l’environnement. Certains d’entre eux seront d’ailleurs présents à Marrakech durant les négociations afin de faire entendre leurs voix et faire bouillonner la dynamique alternative. Quatre Jeunes Écologistes seront présent.e.s et pourront faire partager leur expériences à travers des Facebook live, une actualité en continu sur Twitter (#InsideCOP) ou encore par des articles sur le journal des Jeunes Écologistes, “La Souris verte”.

Une véritable solidarité entre les peuples est également attendue à Marrakech. “L’adaptation au changement climatique ne peut s’envisager sans véritable solidarité internationale. Aujourd’hui l’Europe ferme ses frontières aux réfugiés politiques, que ferons-nous bientôt des réfugiés climatiques ?” interroge Benjamin Kaufmann, co-secrétaire fédéral. Les populations les plus démunies sont celles qui subissent de manière la plus intense le dérèglement climatique. Le courage politique doit donc aussi se traduire par d’avantages de co-constructions et par un financement conséquent d’un Fond Vert de solidarité. 

Ambition internationale nécessaire, mais également nationale.  Si le bilan diplomatique de la présidence française est satisfaisant, l’accord étant rentré en vigueur le 4 novembre soit un véritable record de rapidité dans les négociations climatiques, son propre bilan national est loin d’être excellent. Derrière le discours doré de Ségolène Royal, se cache un bilan plus noir concernant le charbon. La transition énergétique se fait attendre alors que François Hollande a renoncé à taxer en 2017 la production d’électricité à base de charbon et qu’il traîne les pieds à fermer les quatre centrales de charbon. Nous attendons également l’action de la France  sur d’autres tournants : un plan de sortie rapide des énergies fossiles et nucléaires, l’instauration d’une fiscalité carbone ambitieuse, l’arrêt de la procédure d’application provisoire du CETA ou encore un soutien conséquent à la promotion de l’agriculture biologique.

CONTACTS PRESSE :

  • Oriane Pigache, co-secrétaire fédérale – 06 05 37 97 56
  • Benjamin Kaufmann, co-secrétaire fédéral – 06 82 45 78 42

CONTACT SUR PLACE :

  • Fiona Mille – 06 45 82 79 47
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