Depuis sa reconnaissance en 1977 par les Nations Unies (1982 en France), la journée internationale des droits des femmes du 8 mars est l’occasion de mettre en lumière la situation des femmes et minorités de genre dans le monde. Alors que Polanski vient d’être consacré par les Césars, que pas un jour ne se passe sans qu’un nouveau cas de harcèlement sexuel / viol ne soit révélé dans le milieu sportif, alors que les femmes de chambre de l’hôtel Batignolles sont toujours en grève, alors que Jessyca Sarmiento, travailleuse du sexe trans migrante a été assassinée il y a quelques jours… l’actualité nous montre à quel point le système patriarcal gouverne nos vies.
Cette année, le 8 mars tombe un dimanche, ce qui est l’occasion de rappeler que ce sont principalement les femmes qui travaillent ce jour là. Qu’il s’agisse du travail productif avec les métiers du soin, du travail domestique avec les tâches ménagères, du travail reproductif avec l’éducation des enfants, du travail émotionnel avec la prise en charge de la famille et l’organisation du foyer, les femmes produisent un travail multiple qui bénéficie aux hommes.
Les Jeunes Écologistes s’affirment comme un mouvement résolument antipatriarcal. Nous dénonçons l’exploitation des femmes et des minorités de genre : exploitation sexuelle avec le viol comme arme de guerre, plus de 94000 femmes violées en France par an ; exploitation économique (70% des pauvres dans le monde sont des femmes) ;exploitation capitaliste avec la division genrée du travail et exploitation des femmes des pays des Suds avec la forte présence des femmes racisées dans les métiers du soin et du nettoyage, métiers sous-payés et dévalorisés.
Alors que l’on assiste à des reculs inquiétants dans les pays où la droite réactionnaire a pris le pouvoir (Etats-Unis, Russie, Brésil, Turquie, Italie, …) ce dimanche 8 mars, les Jeunes Écologistes manifesteront pour les droits des femmes. Nous serons présent·e·s pour dire stop aux violences physiques, psychologiques, sexuelles, gynécologiques, économiques. Nous serons présent·e·s pour dénoncer les injonctions qui pèsent sur le corps des femmes qui doit être beau, jeune, mince, blanc, valide et sur leur caractère qui doit être discret, effacé, souriant.
Nous serons présent·e·s pour crier notre colère face au néolibéralisme à la sauce Macron qui précarise toujours plus les femmes. Capitalisme et patriarcat sont imbriqués et la lutte contre l’un ne va pas sans la lutte contre l’autre. Nous serons présent·e·s pour rappeler que le changement climatique auquel nous faisons face aura et a déjà des conséquences dramatiques sur la vie des femmes.
Nous exigeons davantage de moyens pour les associations et les lieux d’hébergement. Nous exigeons la mise en place d’un vrai plan de sensibilisation et de prévention notamment concernant le consentement à l’heure où selon une enquête de #NousToutes 9 femmes sur 10 déclarent avoir déjà ressenti une pression de la part d’un partenaire pour avoir un rapport sexuel. Nous encourageons les femmes à reprendre la parole et l’espace pour en finir avec l’invisibilisation et apportons notre soutien à toutes les femmes et minorités de genre qui subissent de plein fouet le patriarcat.