Depuis  quelques jours, la France entière s’indigne et s’émeut de l’utilisation de viande de cheval en provenance de Roumanie dans des plats préparés indiqués comme étant composés de bœuf. Derrière cette tromperie sur l’étiquette, les Jeunes Écologistes dénoncent une vraie crise de notre modèle agricole et alimentaire.

Oui, aujourd’hui un scandale marchand est possible du fait de l’utilisation  de cheval dans des lasagnes censées contenir de la viande de bœuf. Les Jeunes Écologistes interrogent le véritable caractère de cette polémique : le problème est-il vraiment que le consommateur ait mangé de la viande de cheval et non du bœuf, comme il le pensait ? Outre le manque de traçabilité de la viande que ce débat pointe et le problème sanitaire qu’il aurait pu engendrer, il montre surtout un dommage collatéral d’une trop forte demande en viande dans notre société, à des prix toujours plus bas. C’est en effet bien cette demande qui conduit les industriels à vendre aux consommateurs des aliments de qualité toujours plus mauvaise et douteuse, en tirant les prix vers le bas.

Les Jeunes Écologistes rappellent que  la viande de cheval roumaine est à bas prix suite à l’interdiction des charrettes hippomobiles sur les routes, résultat de l’entrée de la Roumanie dans  l’Union Européenne. En conséquence, des milliers de chevaux sont massivement abattus, produisant une viande à bas prix qui s’échange sur le marché européen, les roumains ne mangeant pas de cheval.

Les Jeunes Écologistes s’indignent et dénoncent une société permettant et entraînant ce massacre d’animaux, à l’image de notre modèle productiviste, dans lequel l’animal est considéré comme un objet, que l’on jette dès que l’on n’en a plus l’usage. C’est ici tout notre modèle agroalimentaire qui est en cause. Aujourd’hui, la viande à bas coût implique forcément des élevages industriels au bilan carbone désastreux, qui concentrent les animaux dans des conditions de souffrance extrême, et les gavent d’antibiotiques pour les maintenir en vie et d’hormones pour les engraisser, en dépit des sérieuses conséquences sanitaires que cela engendre.

Les Jeunes écologistes affirment qu’un autre modèle agroalimentaire est possible. Les circuits courts et le bio, qui améliorent les conditions d’élevage (mais non d’abatage) et le maintien d’une agriculture paysanne, qui a bien du mal à survivre dans le contexte actuel de dérèglementation libérale, doivent être vivement encouragés. Il faut également cesser de prétendre que la viande serait un aliment de première nécessité. Une réduction drastique de notre consommation de viande, à travers une alimentation la plus végétale possible, est nécessaire et urgente, à de multiples niveaux.

Les Jeunes écologistes réclament une totale transparence des entreprises du secteur de l’agro-alimentaire, et disent oui aux lasagnes végétariennes !

Visu-Findus

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