Deux mois après la mort de nombreux sangliers dans la baie de Saint-Brieuc, le rapport publié le mercredi 7 septembre 2011 atteste bien que les algues vertes, incriminées par de nombreuses associations écologiques, sont responsables de ces décès.
A l’annonce de ces résultats Thierry Merret, président de la FDSEA 29, a fustigé les écologistes les qualifiant « d’intégristes » voulant la mort du « modèle agricole productiviste breton » en prétextant qu’il n’y avait aucun lien entre les marées d’algues vertes et l’activité agricole bretonne.
Ce phénomène, apparu sur les côtes Bretonnes dans les années 60 s’est amplifié dans les années 1970 pour devenir aujourd’hui hors de contrôle. Sa cause principale est l’augmentation des apports en nitrates par les rivières et les eaux de ruissellements; eaux chargées en nitrate à cause des élevages industriels, de l’épandage massif de lisier et de l’utilisation croissante d’intrants. Ce nitrate s’accumule alors progressivement, causant, avec des conditions climatiques favorables, la prolifération de ces « marées vertes ».
Pour les Jeunes Écologistes, l’agriculture intensive bretonne est bel et bien responsable de ces problèmes, M. Merret ! Nous rappelons d’ailleurs que l’État Français a plusieurs fois été condamné pour son inaction face à ce problème, en vertu de la directive « nitrate » n° 91-676 du 12 décembre 1991.
Nous, Jeunes Écologistes, souhaitons que de véritables politiques soient mises en place à la source du problème. Il s’agit de mener la reconversion écologique de l’agriculture bretonne par la mise en place d’un plan agricole breton, d’un renforcement du contrôle des rejets de nitrate, d’un accompagnement des agriculteurs et d’un cahier des charges écologique à respecter.
Nous voulons une agriculture respectueuse des hommes et de la nature, rémunératrice mais assurant qualité alimentaire et sanitaire, respectant les équilibres écologiques et la biodiversité, et redonnant du sens au travail paysan. Bref, une agriculture paysanne éco-responsable.
Envisager des solutions pour changer de modèle agricole, c’est envisager l’avenir d’un autre modèle de développement dès maintenant. A l’image de leur campagne 2072, les Jeunes Écologistes appellent les politiques à voir plus loin que le bout de leur mandat en faisant preuve de courage et d’audace !
Les Jeunes Écologistes.
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