Les Jeunes Écologistes regrettent le vote de l’Assemblée nationale du projet de loi sur la sécurisation de l’emploi qui reprend l’Accord national interprofessionnel du 11 janvier 2013. Ils déplorent la piètre qualité des débats, alors même que des milliers d’amendements avaient été déposés pour rééquilibrer un accord en défaveur des travailleurs.

Malgré l’intérêt suscité par la démarche qui consistait à inciter les partenaires sociaux à dialoguer sur les conditions de travail, de mobilité ou de licenciement, les Jeunes Écologistes jugeaient l’ANI déséquilibré, car offrant plus de libertés aux patrons que n’ouvrant de droits aux salariés.
Cet accord, censé favoriser la « sécurisation de l’emploi » participe plutôt à la flexibilité des licenciements et à la précarisation du marché du travail par des mesures facilitant la mobilité interne ou la déjudiciarisation des plans sociaux en réduisant les possibilités de recours pour les licenciements.

Les débats à l’Assemblée n’ont pas été à la hauteur des enjeux, hélas, car le Gouvernement avait décidé de ne modifier qu’à la marge un texte qui répond favorablement aux demandes du MEDEF. Une petite partie seulement des 5 625amendements déposés ont été adoptés, comme ceux des écologistes sur les accords de maintien dans l’emploi ou le compte personnel de formation. 

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Enfin, ce projet de loi est décevant car n’offre aucune piste pour inverser la courbe du chômage. Il n’esquisse aucune vision d’avenir alors que le contexte économique appelle à une réorientation majeure des activités de production et des garanties sociales pour faire faire aux défis du chômage et de l’insoutenabilité de notre modèle économique.

Les Jeunes Écologistes affirment qu’il est temps de proposer aux secteurs automobile, énergétique et industriel un vrai cap de transformation technologique et de reconversion industrielle. La révolution énergétique, dans l’énergie, les transports, le logement et l’agriculture permet une transition profonde de notre économie vers des emplois locaux, socialement et écologiquement soutenables.

Contact presse :

  • Wandrille Jumeaux – Secrétaire fédéral : 06 58 05 97 98
  • Lucile Koch-Schlund – Secrétaire fédérale : 06 79 35 28 16
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