Alors que la mobilisation internationale contre le traité de libre échange transatlantique (tafta) ne faiblit pas et se renforce, les négociateurs qui ont de plus en plus de mal à faire la sourde oreille ont tenté cette semaine une technique bien connue : la diversion et l’écran de fumée !
La Commission européenne a ainsi proposé quelques modifications du tribunal arbitral privé tant décrié… sans aucune garantie d’impartialité des juges, sans aucune certitude sur la réalité d’un mécanisme d’appel, et sans remettre en cause les conditions et le principe même d’arbitrage privé qui fait la part belle aux investisseurs au détriment des Etats.
De son coté, le Secrétaire d’État français chargé du Commerce extérieur n’a refait le 5 avril qu’esquiver les questions devant le Parlement : si la France critique du bout des lèvres le mécanisme d’arbitrage tel qu’il est envisagé, elle continue d’éviter de se prononcer sur le reste et son silence complice vaut validation du traité ! Et ce toujours au nom de la sacro sainte croissance, et d’emplois qui seront au contraire menacés par la délocalisation et une compétitivité par le bas.
Puisqu’il faut le marteler, les Jeunes Écologistes le redisent : « ce n’est pas avec des ajustements à la marge d’un mécanisme qui n’est que l’une des pièces d’un désastre organisé que ce traité deviendra plus légitime, plus démocratique, plus utile, plus juste » réaffirme la porte parole du mouvement Rosalie Salaün.
Les Jeunes Écologistes continuent donc et continueront de se battre pour que la France comme l’Europe rejettent ce traité qui poursuit toujours la même logique : créer de la croissance artificielle et favoriser la marchandisation et la concurrence à tout prix… dont celui de nos droits sociaux, de nos protections environnementales ou de nos choix démocratiques.
Pour une agriculture saine et locale, pour respecter nos engagements contre le dérèglement climatique, pour la protection de services publics non-marchands, pour que les multinationales ne dictent pas leur justice, le Tafta ne passera pas !
- Rosalie Salaün – porte-parole : 06 86 28 69 04
- Lucas Nédélec – secrétaire fédéral : 07 77 07 45 69