Malgré la répression qui secoue le Gabon depuis la candidature d’Ali Bongo à sa succession, les élections présidentielles gabonaises se sont bien déroulées samedi dernier et font renaître l’espoir de démocratie dans le pays.

Bien que les résultats ne soient pas encore officiellement proclamés par le ministère de l’intérieur, la compilation des procès verbaux des bureaux de votes signés par des représentant-e-s des différents partis permettent déjà de connaître le résultat des élections. C’est basé sur ces informations que le candidat Jean Ping du Front uni de l’opposition pour l’alternance a révélé qu’il avait remporté les suffrages et tous les candidats sérieux à l’élection présidentielle, tels que Moussavou King du Parti social gabonais (PSG) ou Pierre Claver Maganga Moussavou du Parti social démocrate (PSD), ont déjà soutenu sa déclaration.

L’actuel président Ali Bongo, héritier d’Omar Bongo qui fut président du pays pendant 42 ans avant de passer la main à son fils, refuse d’admettre sa défaite en s’appuyant sur des « sources » bien mystérieuses alors que les procès-verbaux des bureaux de vote sont concrets. Mais a-t-on déjà vu un dictateur accepter les résultats d’une élection ? Ali Bongo ne fait pas exception à la règle…

Dans ce contexte tendu, la France, dont l’importance politique et économique reste importante, a le devoir de soutenir l’alternance démocratique au Gabon. Depuis trop longtemps déjà le gouvernement français soutient un régime autoritaire, corrompu et violent. Rien que la présence d’Ali Bongo au côté du président François Hollande lors de la Marche pour Charlie après les attentats de janvier 2015 devrait suffire à nous interroger sur les liens révoltants qui unissent notre gouvernement à cette dictature. La France doit enfin soutenir la transition démocratique dans ses anciennes colonies au lieu de conserver un statu quo inacceptable. Ce changement commence aujourd’hui en pesant de tout son poids diplomatique et surtout économique pour faire reconnaître et appliquer la volonté du peuple gabonais et non celle des patrons du CAC 40.

Les Jeunes Écologistes, lié-e-s par l’amitié au Mouvement des Jeunes Upégistes (MJU), appellent le gouvernement français à reconnaître les résultats électoraux, à soutenir le vainqueur légitime de cette élection et à appliquer les valeurs humanistes et de solidarité de la France plutôt que celles des intérêts économiques et/ou personnels qui ont si longtemps minés la vie politique du pays. Enfin, les Jeunes Écologistes saluent la victoire électorale de Jean Ping et lui souhaitent de réussir la transition démocratique si ardemment désirée par les Gabonais-es.

Contacts :
Cécile Germain-Ecuer – Co-secrétaire fédérale / 06.95.85.76.57
Anges Kevin Nzigou – Ancien président du MJU / 07.52.89.75.62

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