Ça y est, nous y sommes ! Nous sommes 7 militants des Jeunes Écologistes à être à Tunis depuis le 24 mars, pour participer à l’édition 2013 du Forum Social Mondial. Nous y proposerons notamment jeudi 28 mars un atelier intitulé « la transition énergétique, leviers pour un nouveau modèle de développement ? » avec d’autres partenaires français ou tunisiens (dont ATTAC et le CRID).
Après une première journée consacrée à une visite de la ville et à une rencontre avec Abdelmajid Dabbar, un militant écologiste (voir ci-dessous), la journée du mardi 26 mars a été l’occasion d’une grande manifestation et d’un concert d’ouverture dans les rues de Tunis. La capitale tunisienne se préparait depuis plusieurs mois à accueillir cet évènement mondial, alors que plus de 50 000 participants sont annoncés !
Notre première satisfaction est justement de réaliser que le choix de Tunis pour cette édition 2013 se justifie pleinement. Pourquoi ? parce que la question de l’avenir de ce pays est dans toutes les têtes (au Maghreb, dans le monde arabe mais aussi en Europe) et que l’après révolution soulève une multitude de grandes questions qui agitent les milieu altermondialistes : fonctionnement démocratique des institutions et participation des citoyens, droits des femmes, alternative au système capitaliste, meilleure répartition des richesses, place des services publics, émancipation des peuples… C’est donc avec un grand plaisir et une immense fierté que les Tunisiens accueillent cet évènement, en espérant qu’ils pourront en tirer quelques conclusions pour leur avenir.
Au contact des étudiants tunisiens en charge de l’organisation du FSM, nous replongeons en 2010 et dans les prémices du printemps arabe avec en têtes les images médiatiques que nous recevions de cette époque mais avec cette fois-ci les mots de ceux qui ont fait ces images. Alors forcément, la grande manifestation d’ouverture du FSM qui eut lieu cette après midi avec l’ensemble des organisations fit la part belle aux pays du proche et du Moyen Orient.
Si certains reprochent – à juste titre- la présence des principales forces politiques tunisiennes actuellement au pouvoir à la manifestation, un sentiment de fierté se fait sentir
Et sinon, l’écologie en Tunisie ?
Hier, nous avons l’occasion d’échanger avec Abdelmajid Dabbar, militant écologiste tunisien depuis plus de 20 ans. A la pointe de l’opposition à l’exploitation des gaz de schistes en Tunisie, il est l’un des principaux défenseur de la faune et de la flore Tunisienne.
Ancien chasseur, il fut à l’origine de la dénonciation des massacres commis par les familles royales qataris. Ces derniers, grands amateurs de chasse ont réussi – avec l’accord des responsables politiques Tunisiens que ce soit avant ou après Ben Ali- à décimer une partie des Outardes Houbara (grand oiseaux africain, une espèce protégée). Bien que la Tunisie compte deux partis écologistes, Abdelmajid Dabbar a fait le choix de créer une association, Tunisie Ecologie, considérant qu’aujourd’hui les partis qui se disent écolo n’ont écolo que le nom et inscrivant sa démarche dans une volonté de faire prendre conscience aux Tunisiens de la richesse naturelle leur pays.
A suivre…
Notre atelier du 28 mars est bien enregistré, les derniers ajustements sont en cours avec nos partenaires et nous participons demain à une émission de radio (sur RDCI, Radio Tunis Chaîne Internationale) sur l’écologie… bref, nous sommes déjà bien actifs et vous tenons très rapidement informés dans les prochains carnets !