Il y a de ça un mois, la mairie d’Hénin-Beaumont -entendre : le Front National- nous a envoyé un courrier recommandé, nous accusant d' »affichage sauvage », de « pollution visuelle« , et de « dépenses supplémentaires pour la collectivité« .
L’objet du délit ? Trois malheureux stickers qui ont eu la malchance de se retrouver collés -on ne sait toujours par qui, d’ailleurs-, en face de l’Hôtel de Ville, sur des poteaux installés il n’y a pas si longtemps.
Chez nous, les écolos, après avoir été consternés par une attaque si basse de la part du FN local, est venu le moment de la satisfaction.Ce qu’on raconte depuis si longtemps, à propos de la pollution visuelle et de l’affichage sauvage, aurait-il enfin été retenu par le parti pourtant le plus adepte de ces pratiques ?
Mais pour mieux comprendre notre joie, faisons un petit retour en arrière de deux ans…
Hénin-Beaumont, juin 2012. Tou-te-s les héninois-e-s et tou-te-s les beaumontis-e-s s’en rappellent, c’est le temps des rangées de portraits de Marine Le Pen sous les ponts, derrière les arrêts de bus, au dos des panneaux publicitaires… au cours d’une guerre sans merci avec le Front de Gauche.
Mais le sujet n’est pas là : déjà à l’époque, les écolos d’Hénin réprimandent le Front National, lui rappelant que l’espace public n’est pas un immense panneau publicitaire pour politiciennes qui nous exhibent leur sourire et leur tête à défaut d’avoir des idées derrière.
A l’appui, voilà quelques preuves de ce matraquage :
On compte sur vous pour nous envoyez d’autres chefs-d’œuvre !
Devrait-on voir là que nous, les écolos, avons gagné la bataille des idées ? Les cadres FN ont si bien compris la leçon, qu’ils se mettent à nous reprocher le moindre sticker collé sur un poteau !
Qui sait, ils se mettront peut-être bientôt à reconnaitre que l’Europe, c’est pas une si mauvaise idée, ou que un million d’immigrés, c’est pas forcément un million de chômeurs ?
Pour les féliciter d’avoir pris conscience que c’est nous qui avons raison, on leur a même envoyé quelques bulletins d’adhésion, pour qu’ils viennent tout de suite chez nous !