Ce 22 avril 2016, plus de 160 pays se retrouvent à New York pour signer l’accord sur le climat négocié à Paris lors de la COP21. Mais au-delà du théâtre de la communauté internationale, les Jeunes Ecologistes rappellent qu’il s’agit pour les Etats de passer aux actes et de prendre des engagements concrets !

L’accord trouvé à la COP21 nous a été présenté comme historique et “juridiquement contraignant”. Mais “juridiquement contraignant”, le texte ne l’est en rien. Les années de négociation ont certes consacré une limite absolue du réchauffement climatique à 2°C, mais comment les signataires prévoient-ils de limiter le réchauffement ? Par des “contributions volontaires” de chaque pays, vis-à-vis desquelles ni contrôle ni sanction ne peuvent être effectués, et qui nous mènent pour le moment vers un réchauffement d’au moins +3°C…

Quatre mois plus tard, il est plus que temps pour la communauté internationale de prendre à bras le corps le problème climatique. Afin d’atteindre cet objectif de 2°C, elle doit se fixer des objectifs réellement contraignants de réduction des émissions (30% d’ici 2020, 50% d’ici 2050 d’après le GIEC), ainsi qu’un système effectif de contrôle du respect de ces engagements.

Ces engagements doivent s’incarner dans des changements concrets : en France, notamment par la lutte contre les grands projets inutiles comme Notre-Dame-des-Landes, la transition vers les énergies renouvelables, une réelle fiscalité écologique pour financer la transition et le refus des traités de libre-échange comme le CETA et le TAFTA. “Refuser de sortir des énergies fossiles, accueillir les plus grands sommets mondiaux des pétroliers et à côté appeler à une action climatique ambitieuse des Etats est une attitude complétement schizophrène” affirme Michael Jeanjean, porte-parole des Jeunes Écologistes.
Ces engagements doivent aussi se traduire en Europe, qui est bien loin de l’exemplarité dont elle veut se donner l’image : stagnation voire recul des ambitions climatiques, investissements qui augmentent dans le gaz et baissent pour les renouvelables ; l’Europe a pris ces derniers mois des orientations complétement à rebours des engagements de la Cop 21.

Plus globalement, les dégradations environnementales ne pourront qu’être retardées tant que nous ne sortirons pas d’une société ne fonctionnant que par et pour la croissance ; plus que des choix techniques, il faut une réorientation politique. Changeons le système, pas le climat !

Contacts :
Cécile Germain : 06 95 85 76 57
Michaël Jeanjean : 06 69 29 70 94

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