Étranglés par des prix trop bas, les éleveurs crient leur colère. Cette crise n’est pas un phénomène passager, mais bien la preuve que le modèle de l’agriculture industrielle n’est pas viable. Pour les Jeunes Écologistes, la seule solution durable passe par un changement de modèle agricole.
La logique de l’agriculture industrielle a poussé les éleveurs à produire toujours plus à des coûts les plus bas possibles, et ils sont pris dans une spirale d’endettement qui devient fatale à la moindre baisse des cours. Résultat, ce sont d’abord les plus petits qui trinquent et qui disparaissent au profit d’exploitations toujours plus grandes. « Des campagnes désertes et quelques grandes fermes-usines qui produisent du bas de gamme, est-ce cela que l’on veut pour l’agriculture française et européenne ? » questionne Rosalie Salaün, porte-parole des Jeunes Écologistes. « Les éleveurs se retrouvent pris dans un piège que les gouvernements successifs et les représentants de la profession leur ont tendu. »
Une transformation en profondeur de notre système agricole doit être entamée. La cogestion de la politique agricole avec les agro-businessmen qui prétendent représenter les agriculteurs en touchant des jetons de présence dans les Conseils d’Administration de multinationales doit cesser. Une autre agriculture est possible : une agriculture de qualité, qui respecte l’environnement, crée des emplois locaux et permet aux agriculteurs et agricultrices de vivre dignement de leur travail.
L’agro-écologie, chère au ministre de l’Agriculture, ne doit pas être une série d’ajustements techniques, mais bien l’invention d’un nouveau modèle agricole : réorientation des aides de la PAC vers les petites exploitations et les modèles d’agriculture paysanne et biologique, développement des circuits courts et des filières locales, reconversion des exploitations vers des systèmes de production autonomes, encouragement de la recherche sur les modèles agricoles innovants, etc.
Les Jeunes Écologistes appellent Stéphane Le Foll à agir concrètement et à mettre en place ces solutions durables pour résoudre les crises agricoles.
- Rosalie Salaün – porte-parole : 06 86 28 69 04
- Lucas Nedelec – secrétaire fédéral : 07 77 07 45 69