Le démantèlement de la « Jungle » de Calais, annoncée par le gouvernement, a commencé ce matin. Depuis des mois, les associations locales telles que le Secours catholique, Emmaüs France, l’Auberge des migrants et Utopia 56 y dénoncent des conditions de vie indignes et une grande insécurité. Les Jeunes Écologistes partagent ce constat ainsi que les inquiétudes quant au respect des droits des migrant-e-s avant, pendant et après le démantèlement. Nous resterons vigilants à ce que le gouvernement respecte ses engagements en matière de relogement, informe convenablement les personnes expulsées de leurs droits et traite de manière humaine et responsable la question des mineur-e-s isolé-e-s en leur permettant de rejoindre leurs proches où qu’ils ou elles se trouvent.
S’il est donc important qu’il soit mis fin aux violations des droits fondamentaux qui ont lieu dans la « Jungle » de Calais et aux désagréments que subissent les riverains, les Jeunes Écologistes condamnent la méthode choisie par le gouvernement et le recours à la force policière. Celles-ci n’apporteront pas de solutions durables aux problèmes rencontrés à Calais. « Une part importante des migrant-e-s présent-e-s à Calais souhaite aller au Royaume-Uni et reviendra sur la côte tenter de passer en risquant leur vie » déclare Oriane Pigache, co-secrétaire fédérale des Jeunes Écologistes. « Il faut respecter le choix de ces personnes. Il est ainsi nécessaire de créer les conditions d’un accueil digne sur place, comme cela a été le cas à Grande-Synthe, près de Dunkerque ».
Il est aussi important de rendre plus attractif et plus accessible la demande d’asile en France et l’accompagner de véritables mécanismes d’intégration (logement, formation, cours de langues) pour que les personnes éligibles choisissent de candidater en France, et ce malgré la barrière de la langue. « Toutes les villes et régions doivent participer à l’accueil des personnes qui souhaitent trouver refuge en France. Le fait que certain-e-s élu-e-s refusent d’accueillir des réfugié-e-s est une véritable honte » déplore Benjamin Kaufmann, co-secrétaire fédéral des Jeunes Écologistes.
- Oriane Pigache, co-secrétaire fédérale – 06 05 37 97 56
- Benjamin Kaufmann, co-secrétaire fédéral – 06 82 45 78 42