Version amendée et votée par la Coordination fédérale des Jeunes Verts.

Une autre politique des drogues est possible !

Comme le montre le très officiel Observatoire français des drogues et des toxicomanies, les consommations de drogues n’ont cessé d’augmenter durant les dix dernières années. Le Français, et surtout les jeunes, consomment toujours plus d’alcool, de tabac, d’antidépresseurs, de cocaïne et d’héroïne. Seule exception : le cannabis, dont la consommation a un peu baissé au profit des drogues plus « dures ». Ces chiffres montrent l’échec total des politiques répressives en matière de drogues et appellent à un renversement de tendance pour une autre politique des drogues. Plusieurs constats :

même interdite, la drogue est facilement accessible et les drogues dures (cocaïne, héroïne, LSD…) sont plus accessibles et plus populaires parmi les jeunes qu’auparavant; la dépense publique liée à la consommation des drogues illicites s’élève à plus de 1000 millions d’euros par an;

ce coût n’est pas compensé puisqu’aucun impôt n’est prélevé sur la production et la vente des drogues illicites; Les recettes liées à la production et la consommation de drogues illicites alimentent le marché noir, les trafiques et l’économie parallèle qui plombent nos lycées et nos quartiers; La possession d’un gramme de cannabis peut conduire à l’intervention de plusieurs policiers, d’un juge, d’un avocat etc… tout cela contribue à augmenter le coût social qui n’est nullement compensé;

La baisse de la qualité des drogues, la précarité des utilisations et l’absence de tout contrôle, induits par la pénalisation, ont fait exploser la mortalité liée à leur consommation.

Le dispositif mis en place pour lutter contre la consommation et la vente des drogues illicites est impressionnant et coûteux. Le résultat de son action est nul voire négatif puisque le but recherché, baisse globale des consommations et arrêt des trafiques, n’est pas atteint, bien au contraire. Enfin , la répression s’abat souvent sur les petits consommateurs et revendeurs sans empêcher le maintien et le développement des réseaux mafieux. Les gros s’en sortent, les petits paient et le trafic continue.

Face à cela les Jeunes Verts proposent une politique alternative et pragmatique :

la réglementation du cannabis et des filières, contrôle de la qualité des substances : – vente dans les endroits spécialisés; – autorisation de la consommation; – prélèvement d’un impôt sur la production et la vente du cannabis;

– développement des circuits courts; – contrôle de la qualité, information sur le contenu, la qualité et amélioration de la politique de prévention.

– prévention de l’usage de toutes les drogues et la mise en place d’une véritable politique de réduction des risques :

– amélioration de la politique de prévention de l’usage de la cocaïne, héroïne, LSD et assimilés (quasi inexistante aujourd’hui); création de lieux spécialisés pour aider et encadrer les consommateurs; développement des produits de substitution.

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