L’eau minérale, qu’est ce que c’est ?
L’eau embouteillée peut être une eau de source ou une eau minérale. Une eau minérale est une eau de source ayant des teneurs en minéraux qui lui confèrent des vertus thérapeutiques. Une est minérale si elle est reconnue comme étant bénéfique pour la santé par l’Académie Nationale de Médecine. D’ailleurs la consommation journalière de l’eau minérale n’est recommandée qu’en cas de carences ou de traitements particuliers. Mais lorsque l’on ne souffre de rien en particulier, mieux en boire de manière épisodique, et changer de marques.
Provenant essentiellement de nappes phréatiques, les eaux de source comme les eaux minérales ne peuvent subir aucun traitement chimique. Mais elles n’ont pas la même réglementation.
La composition d’une eau du robinet varie selon les endroits où elle est prélevée, avec plus ou moins de polluants, mais également de minéraux.
Choix du consommateur ?
Avec une eau 100 à 200 fois moins chère à la bouteille, le choix entre l’eau en bouteille et l’eau du robinet est sûrement vite fait pour un certain nombre de personnes.
Du point de vue de l’empreinte écologique, l’eau en bouteille a un impact négatif. Bien plus négatif que l’eau du robinet. En effet, la consommation d’eau en bouteille implique la création de la bouteille la plupart du temps en plastique (donc à partir de pétrole), le transport de cette bouteille (elle parcourrait 300 km en moyenne, d’après un article dans l’express en avril 2010), la réfrigération de cette bouteille et le recyclage de cette bouteille.
Alors pourquoi les gens continuent de payer 100 fois plus cher pour un produit au bilan écologique si désastreux ? Tout d’abord parce qu’ils ne sont peut-être pas au courant de ce bilan ! D’où l’utilité de l’action « Bar à eaux », dont le but est de sensibiliser les gens, tout en leur faisant déguster de l’eau du robinet et des eaux en bouteilles. Cela nous a étonnés lors de cette action que la plupart des gens reconnaissent l’eau minérale, l’eau de source et l’eau du robinet ! Tout en confirmant que la différence n’est pas flagrante. Alors pourquoi consomment-ils de l’eau en bouteille ?
Un peu de chlore par là, une pointe de marketing par-ci, et les habitudes sont vite prises. Ajouté à cela un problème de confiance vis-à-vis de l’eau du robinet.
Eau du robinet : risques chimiques ou pas risques chimiques ?
En effet, de nombreux consommateurs s’interrogent sur la qualité de l’eau du robinet. Aux éléments bien connus tels que les métaux lourds, les micro-organismes, le phosphore et l’azote s’ajoutent les micropolluants (résidus de pesticides, médicaments…), moins bien connus.
Ainsi ces dernières années sont « apparus » un certain nombre de « nouveaux » polluants, que l’on ne pouvait tout simplement pas déceler avant. Des médicaments, des résidus de pesticides, des hydrocarbures, des plastifiants…se glissent dans notre eau du robinet en millionième de grammes. Ces doses sont bien en dessous des normes, mais la question actuelle que les chercheurs se posent ce sont sur les effets d’un tel mélange. La recherche sur le sujet en est visiblement à ses prémices. Par exemple, l’ANSES (l’Agence nationale de sécurité sanitaire) a hiérarchisé les médicaments à rechercher, en a sélectionné un, et l’agence n’en est qu’à l’évaluation de risques sanitaires de ce dernier.
Et même si l’eau du robinet est un des produits les plus contrôlés, car soumise à plus d’une soixantaine de normes, il faut savoir qu’une norme est établie à partir d’études épidémiologiques ou d’expérimentations. On définit ensuite un niveau de risques acceptable pour une population donnée à un moment donné. Sauf que l’on ne peut contrôler que ce que l’on peut déceler. C’est pour cela que la liste des polluants augmente chaque année. Pas forcément parce qu’ils sont plus nombreux, mais parce que les techniques sont de plus en plus précises.
De nombreuses questions en suspens
D’autres sujets posent question. Entre un article lu en diagonale et une émission de radio traitant du sujet, on entend parler des transferts de plastiques dans l’eau en bouteille. Et qu’en est-il des matériaux de traitement et de distribution de l’eau ? Y aurait-il des transferts ? Si l’ANSES évalue actuellement les risques sanitaires d’un médicament, alors que l’on sait qu’il y a des traces de plusieurs médicaments dans l’eau, qu’en est-il de cet effet cocktail de résidus médicamenteux ?
Sources :
http://www.cieau.com/les-thematiques-de-sante/379-eau-du-robinet-des-nouveaux-risques-pour-la-sante