Déposée par Simon JUPIN et le groupe local des Jeunes Écologistes de Rennes


Par essence, nous, Jeunes Écologistes, portons une aspiration fédérale tant sur le plan européen que national. Celle-ci s’accompagne d’une véritable prise en compte des problématiques régionales, à propos des langues et de la culture mais aussi des spécificités socio-économiques et environnementales que connaissent nos territoires. L’État français, marqué par son centralisme débridé, véhicule avec lui des politiques impérialistes, nationalistes et néo-coloniales résolument tournées contre certaines franges de la population et certains territoires de la République, en France continentale comme dans les outre-mers.

L’hyper-centralisation économique, politique et culturelle à Paris contrevient au principe d’égalité territoriale et conduit, in fine, à dégrader les conditions de vie de l’ensemble des français mais aussi des classes populaires vivant dans la périphérie parisienne. L’État-nation centralisé est un cadre particulièrement propice pour l’oppression de tout ou partie de la population qu’il gouverne ; en cela, nous le rejetons. Ce constat s’inscrit dans un phénomène de métropolisation qui peut conduire à des inégalités très fortes dans certains territoires en Île-de-France et ailleurs en France. Il convient ainsi de le prendre en compte pour parvenir à une meilleure harmonie territoriale, sociale et démocratique de notre pays.

En conséquence, nous, Jeunes Écologistes :

Revendiquons :

• L’avènement, par l’intermédiaire d’une VIe République, d’un État-fédéral construit autour de régions respectueuses des spécificités culturelles des différents territoires, en phase avec le principe d’autodétermination des peuples, permettant une différenciation en fonction des besoins et des réalités que connaissent les citoyen·ne·s

• La reconnaissance de la société française comme une société multiculturelle, qui permet l’émancipation de chacun·e en leur garantissant le droit de s’exprimer et d’apprendre la langue de son choix. Les langues régionales ne sauraient être simplement perçues comme un “patrimoine” (article 75-1 de la Constitution) mort mais comme une composante effective de notre vie démocratique, civique et administrative

• La ratification et une application effective par la France de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires ainsi que la signature de la Convention cadre pour la protection des minorités nationales qui est pourtant un des critères de Copenhague à ratifier avant d’adhérer à l’UE.

• La possibilité, en phase avec le principe d’autodétermination des peuples, d’accompagner l’indépendance d’un territoire, d’engager facilement l’évolution de certains découpages administratifs pour les faire correspondre à des réalités démocratiques et culturelles

• Le développement d’une meilleure péréquation financière entre les territoires, la démocratisation de certains échelons (EPCI, Région, …) et une meilleure représentativité des élu·e·s

Cherchons :

• Par nos pratiques politiques, à être respectueux des différents territoires représentés dans notre organisation, par le respect notamment du principe de subsidiarité.

• À ne pas véhiculer des stéréotypes infondés sur les différents territoires et groupes représentés dans notre organisation.

Share This