A l’occasion de la Journée Internationale des droits de la femme, les Jeunes Ecologistes ont répondu présents à la manifestation parisienne.
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Au départ de Nation et durant plus de deux heures,, de nombreuses associations féministes ainsi que plusieurs mouvements politiques de gauche ont scandé des slogans dans la rue rappelant que l’égalité hommes-femmes est encore bien loin d’être atteinte et que malgré les progrès successifs réalisés grâce aux différentes lois (droit de vote, droit à la contraception, droit à l’avortement et loi sur la parité), les inégalités et préjugés sexistes restent bien ancrées dans notre société.
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“Un enfant si je veux, quand je veux”
Les acquis sociaux des femmes sont aujourd’hui menacés notamment à travers la fermeture des centres d’IVG et les propos indignes de Louis Aliot, compagnon de Marine Le Pen évoquant “l’IVG de confort” pour dénoncer l’augmentation et la prétendue banalisation de l’avortement en France sortant de son chapeau des chiffres non confirmés par le Ministère de la Santé.
Nous pensons que la société et particulièrement les esprits d’un autre temps en désaccord total avec l’émancipation des femmes n’ont pas à juger ces femmes qui doivent conserver leur droit de choisir leur maternité et de disposer de leur corps. Si nous déplorons toutefois le manque de sensibilisation des jeunes filles à l’école, la fermeture des centres d’IVG constitue un frein à leur liberté.
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A travail égal, salaire inégal
Selon le dernier rapport de l’INSEE, les femmes sont moins bien payées que les hommes (25% d’écart de salaire sont constatés), d’autant plus qu’elles sont davantage concernées par les contrats de travail à temps partiel.
La discrimination à l’embauche reste pratiquée par de nombreux patrons et ET patronnes. En effet, la logique sexiste se superpose à la logique financière, le risque de grossesse les dissuadant d’employer des femmes.
Eva Joly qui porte les valeurs du féminisme part de ce triste constat et prévoit dans son programme présidentielle la création d’un Ministère de l’Egalité entre les hommes et les femmes
Autre mesure phare: le refus d’attribuer des aides publiques aux entreprises ne respectant pas l’égalité salariale.
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Majorité numérique en minorité politique…
Droit de vote et éligibilité, les femmes prennent de plus en plus de place dans la vie politique française mais pour citer Louise Weiss, incontournable figure féministe des années 30, “une hirondelle ne fait pas le printemps”. Pour le petit rappel historique, en 1936, le nouveau Président du Conseil, Léon Blum accordait trois ministères aux femmes sans toutefois leur attribuer le droit de vote.
Aujourd’hui, la parité en politique est loin de l’objectif fixé par la loi: 18,5 % de femmes à l’Assemblée, 22 % au Sénat et 13,8 % de femmes maires.
Europe Ecologie Les Verts semble le seul parti en accord avec son discours puisque cette parité est systématiquement respectée dans les listes électorales et depuis cette année nous nous félicitons d’avoir un groupe EELV au Sénat comptant 5 sénateurs et 5 sénatrices!
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La prostitution, un sujet qui divise les féministes
Seul bémol de la manifestation: les désaccords entre plusieurs associations et le STRASS (Syndicat du Travail Sexuel) au sujet de la prostitution opposant leurs slogans “Le corps des femmes n’est pas à vendre” et “fière d’être pute” à l’arrivée du cortège à Bastille.
La question sur la pénalisation du client fait débat au sein des féministes. La France, pays prohibitionniste depuis la loi de 2003 contre le racolage passif ne reconnaît aucun statut aux prostituées qui déclarent pourtant leurs revenus et payent des impôts.
Nous avions rencontré fin janvier Morgane Merteuil, secrétaire générale du STRASS dans le cadre des soirées-formations et débattu ensemble sur la complexité du système actuel. Peut-on être féministe ET prostituée? Oui selon le STRASS qui milite pour une réglementation de la prostitution passant par la reconnaissance de leur statut avec par exemple la possibilité de se regrouper en coopératives autogérées et non pas dans des maisons closes sous la direction d’un patron. Si les avis divergent au sein des cercles féministes et des politiques, Eva Joly a rappelé qu’elle se prononçait contre la pénalisation du client mercredi 7 mars à la Cigale en présence du Collectif “Féministes en mouvement”.
La question de la prostitution, sujet épineux sera sans doute un des axes de travail des Jeunes Ecologistes dans les mois à venir.
Et pour terminer, nous rappelons que cette journée n’est pas la journée de la femme mais de leurs droits afin de replacer un rapport de force dans le débat public et de rappeler que la condition féminine dans le monde (lapidation, absences de droits politiques ou encore excision) est un reflet des profondes inégalités qui touche l’Humanité.
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Les jeunes écologistes IDF