« L’affaire Leonarda », comme les médias la surnomment désormais, est grave. Si l’enquête administrative en cours se chargera de déterminer le déroulé exacte des événements, plusieurs constats sont d’ores-et-déjà incontestables.

Les deux expulsions de jeunes de ces derniers jours témoignent de la violence et du caractère injuste de la politique absurde du chiffre, qui déshumanise une politique migratoire pourtant en premier lieu concernée par les questions de dignité et de droits humains. Pour les Jeunes Écologistes, l‘école est un lieu primordial pour la stabilité de l’intégration de tous les enfants et adolescents, et où l’obligation de papiers en règle n’a pas lieu d’être.

De plus, l’inadaptation des règles encadrant le droit de séjour, rendues de plus en plus sévères depuis une vingtaine d’années, conduit à des situations révoltantes où des mineurs scolarisés et des familles bien intégrés se retrouvent sous le coup de mesures d’éloignement.

Face à ce constat, les Jeunes Écologistes réaffirment leur volonté de voir la France continuer d’être une terre d’accueil pour des familles opprimées dans leur pays d’origine. Ces familles cherchent simplement un avenir meilleur pour leurs enfants et constituent une véritable richesse pour notre pays.18126 reconduites à la frontière durant les 8 premiers mois de l’année 2013 n’est pas un chiffre dont on peut se féliciter, comme semble pourtant le faire le Ministre de l’Intérieur. Malheureusement, la liste des droits fondamentaux dont ces familles sont brutalement privées est elle aussi bien longue.

La solution aux migrations forcées ne réside pas dans le renforcement des barrières physiques et administratives, mais bien dans la mise en œuvre de véritables politiques de développement, afin de garantir le respect des droits fondamentaux pour tous les hommes, femmes et enfants.

Solidaires des manifestations lycéennes qui réclament une politique migratoire juste et humaine, les Jeunes Écologistes appellent Manuel Valls à agir enfin en tant que ministre de la République et à cesser d’agiter des idées populistes et xénophobes à des fins électorales. Sans quoi, nous l’incitons à prendre ses responsabilités et à quitter ses fonctions.

La France et l’Europe que nous voulons sont ouverts, démocratiques et riches de leur diversité.

 

 tof1

 

CONTACTS PRESSE :

  • Lucas Nédélec – Secrétaire fédéral : 07 77 07 45 69
  • Laura Chatel – Secrétaire fédérale : 06 29 85 75 95
Share This