Suite aux scores de l’extrême-droite aux élections européennes du 25 mai 2014, les organisations de jeunesse françaises de gauche lancent un collectif pour reconstruire une force alternative de gauche. Premier acte le jeudi 29 mai !

Les résultats des élections européennes sont un véritable cataclysme politique dans notre pays. Cela ne correspond pas à nos valeurs, celles du mouvement social. Notre camp, c’est celui qui s’indigne et se mobilise contre l’expulsion des sans-papiers, contre les violences, misogynes, homophobes et racistes. C’est celui qui croit en l’égalité et la solidarité, qui rembourse la contraception et l’IVG, qui s’est engagé pour les droits des femmes. Celui qui a su bâtir un modèle social qui garantit à tou-te-s l’accès à la santé et à l’éducation. Cette France qui croit aux idéaux d’égalité et de progrès doit se mobiliser.

Face aux idées réactionnaires et dangereuses du Front National et à la montée des idées d’extrême droite, nous nous engageons. Ils veulent détruire les droits acquis, ils considèrent qu’une épidémie mortelle est une solution au «problème » de l’immigration. Ils ont manifesté contre l’égalité des droits, leurs groupuscules fascistes réaffirment leur nature violente. Plusieurs de leurs militants ont été reconnus coupables de meurtres racistes. Il ne faut pas se laisser abuser : ce n’est pas parce que la « façade » de ce parti a changé que son fond idéologique a évolué. Il se sont toujours opposés à toute forme de progrès.

L’intégrisme de leurs revendications est doublé d’une hypocrisie économique : celui du capitalisme le plus sauvage. L’application de leur programme se révélerait une catastrophe pour les classes populaires.

Quand il s’inscrit dans la lignée de ses prédécesseurs, celle des politiques néo-libérales, le gouvernement est responsable. Cet enfermement a conduit à l’austérité, au refus de construire une alternative pour répondre aux attentes des perdants du système : ceux qui sont exclus et précarisés. Ce climat entretient la défiance, le dégoût d’une génération qui s’est mobilisée pour le changement. Les jeunes ont gonflé les rangs de l’abstention comme jamais : plus de 50% aux élections municipales et 73% aux élections européennes. La priorité jeunesse, qui devait signer le retour au droit commun pour les jeunes, reste une vague promesse.

Nous refusons l’immobilisme et les régressions sociales. La France n’a jamais été aussi riche. Nous avons les moyens d’assurer à tou-te-s l’égalité et la justice en répartissant les richesses, et de créer de l’emploi pour tou-te-s. Il est de notre responsabilité de transformer la société, non pas d’en exalter les craintes. Pour combattre l’extrême droite nous ne devons pas faiblir sur nos valeurs, nous devons continuer à porter le progrès. C’est pour cela que nous nous mobilisons pour le droit de vote des étranger-e-s, la régularisation des sans-papiers et l’accès à la PMA pour toutes. Mais combattre le Front National, c’est aussi répondre à l’urgence sociale, en affirmant notre opposition à l’austérité, en exigeant l’augmentation des minima sociaux, l’augmentation et l’encadrement des salaires et en assurant l’accès de tou-te-s aux services publiques indispensables. Répondre aux besoins essentiels c’est lutter contre l’exclusion, la peur de l’autre et la xénophobie.

La justice sociale et la transformation sociale et écologique doivent être au cœur des politiques menées, contrairement à la réduction des déficits et de la dette.

Il est donc temps de reprendre en main notre avenir en permettant à chaque jeune de bénéficier d’une formation et d’un emploi de qualité. Nous, génération sacrifiée, décidons de reprendre notre place dans la marche de l’Histoire. Nos droits ne sont pas le fruit du hasard, ils sont issus des luttes et des combats passés.

Loin d’être résignée, et révoltée d’être prise comme prétexte, c’est la jeunesse qui redonnera du sens à l’engagement collectif. C’est un combat entre deux mondes que nous menons, nous sommes déterminé-e-s, uni-e-s, prêt-e-s à mener la bataille pour l’égalité et la liberté.

C’est donc ensemble que nous appelons les forces progressistes, les jeunes et les salariés, à s’unir afin de soutenir la jeunesse et créer une dynamique populaire.

L’ensemble des organisations sus-nommées appellent donc la jeunesse et l’ensemble de la population se retrouvant dans les valeurs d’égalité, de liberté et de solidarité que nous portons à se rassembler le jeudi 29 mai à 14h sur la Place de la Bastille et partout en France, pour affirmer que la France du Front National à 25% n’est pas la leur !

 

signataires

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