Première conséquence de l’état d’urgence, le climat de terreur qui entoure la tenue de la COP 21 à Paris ne cesse d’augmenter. Hier nous étions soulagé-e-s d’apprendre que le président n’avait pas cédé aux alarmes de ceux qui demandaient l’annulation du sommet sur le climat. Aujourd’hui nous sommes effaré-e-s d’entendre que les grands rassemblements citoyens ont été purement et simplement interdits. Nous ne pouvons accepter que cet événement mondial pour lequel toutes et tous se préparent depuis plus d’un an se réduise à un processus de négociations dont la société civile serait exclue. Verser dans la psychose et renoncer, c’est faire gagner les terroristes et dénier les enjeux vitaux de justice et de solidarité liés au réchauffement climatique.

Les attentats de Paris n’ont rien changé à l’importance de la crise écologique dans laquelle nous nous trouvons déjà. Les inégalités croissantes entre les pays du Nord et du Sud, l’application néfaste du modèle capitaliste dans les pays en développement et les trafics liés aux ressources épuisables et particulièrement au pétrole sont autant de terres fertiles pour les graines de la colère. Alors que le climat se réchauffe du fait des actions de nos pays occidentaux, combien de temps avant que plus de personnes ne recherchent vengeance pour cette injustice? La justice climatique doit donc être une priorité absolue pour qui veut construire un monde en paix.

A cause de l’annulation des manifestations citoyennes, les lobbyistes ont désormais les coudées franches pour faire pression sur les négociateurs et empêcher de conclure un accord contraignant à 2°C. « Nous n’avons pas confiance en nos dirigeants pour prendre les bonnes décisions, estime Cécile Germain, secrétaire fédérale des Jeunes Écologistes. Trop souvent, ils ont considéré le climat comme un enjeu secondaire face à la protection des intérêts financiers de grandes entreprises, face au dogme d’une croissance absurde à tout prix qui soignerait tous les maux. »
Les actions de la société civiles témoignent d’une autre réalité et c’est pourquoi elles doivent avoir lieu. Il y a un risque, personne ne peut le nier. Mais l’échec de cette COP 21 est un risque qui se répercutera sur la sécurité des générations futures du monde entier.

Indigné-e-s mais pas résigné-e-s, les Jeunes Écologistes réaffirment leur engagement contre le dérèglement climatique et avec lui l’importance de donner une expression aux citoyens et à la société civile qui se préparent depuis près de deux ans à cet événement historique… même si elle déplaît au gouvernement,
Nous serons présent-e-s en nombre et déterminé-e-s à Paris pour y poursuivre notre mobilisation, interdite ou non, par esprit de responsabilité !

 

Contacts presse :
– Victor Vauquois, co-secrétaire fédéral : 06 33 30 05 69
– Cécile Germain, co-secrétaire fédérale : 06 95 85 76 57

 

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