Dimanche soir,  le Portugal s’est imposé face aux Bleus à la finale de l’Euro de football : mais malheureusement, le vrai gagnant, c’est avant tout le capitalisme le plus sauvage.

C’est acté, l’Euro est terminé et ce fut un grand moment de liesse et d’émotion collective pour des millions de supporter-trice-s ! Mais dans l’euphorie générale, force est de constater que malgré la joie et le plaisir que l’on a pu avoir à observer l’avancée de son équipe, le compte n’y est pas.

Surconsommation, matraquage publicitaire, montagnes de déchets, répression policière, le plaisir du jeu et de l’ambiance est gâché par l’absence de prise en compte des enjeux environnementaux, économiques et sociaux. Le mot respect, martelé à chaque début de match, ne semble s’appliquer qu’au respect des partenariats économiques. Alors que l’industrie du ballon rond atteint un niveau colossal et que pour l’année 2014, on estime que le chiffre d’affaires du football mondial s’élevait à 400 milliards d’euros, nous dénonçons le fait que le football rime plus avec biftons qu’avec ballon rond.

« Comment ne pas s’énerver de voir la publicité, souvent sexiste, partout sur les bords de terrain ou pendant les pauses ? Je regarde le football, j’adore les Bleus, je fête les victoires mais tout ce qu’il y a autour est inutile, néfaste et désolant » s’irrite Cécile Germain, co-secrétaire fédérale des Jeunes écologistes et supportrice de l’équipe de France.

« La FIFA et l’UEFA, dont les chiffres d’affaires se comptent en milliards d’euros, semblent totalement hors sol en terme de supervision et d’éthique. C’est dommage parce qu’on voit que les joueurs prennent du plaisir à défendre les couleurs de leur pays et à communier avec leurs supporters, mais le manque flagrant de régulation et de RSE contribuent à ternir l’image de ce sport« , ajoute Stanislas Mendy, membre du collectif Chico Mendes Football Club.

Preuve que l’appât du gain défie toutes les valeurs du football, la prochaine coupe du monde sera jouée en Russie alors que son dossier était celui qui nécessitait le plus d’investissements en termes d’infrastructures et que le pays a été maintes fois condamné pour non-respect des droits humains fondamentaux. La coupe de monde de 2022 sera jouée au Qatar dans des stades climatisés et construits par des personnes sans aucun protection sociale dans un pays qui ne respecte pas les droits humains sans parler de la condition des femmes.

Les Jeunes Écolos souhaitent – malgré tout – une bonne finale à l’équipe de France, mais dénoncent les dérives du sport business mondialisé et dérégulé. Ils en appellent à plus de morale dans un loisir qui est de fait et quoi qu’on en dise bien politique.

Contacts :
Cécile Germain-Ecuer : 06 95 85 76 57
Stanislas Mendy : 06 98 16 22 35

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