À l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le SIDA et en clin d’œil aux campagnes tant décriées de Santé Publique France et AIDES, les Jeunes Écologistes se mettent en scène pour rappeler que les discriminations et les stigmatisations sont des facteurs aggravants de la propagation du virus du SIDA.

En France, les personnes les plus touchées par l’épidémie restent les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes, qui représentent 40 à 50% des personnes découvrant leur séropositivité chaque année, le nombre ne diminuant toujours pas pour cette population. Alors que face à cette situation, les politiques publiques devraient s’adresser aux hommes homosexuels à l’occasion de campagnes de prévention ciblées, telles que la nouvelle campagne « sexosafe » portée par Santé Publique France, c’est encore trop rarement le cas.

Les Jeunes Écologistes saluent cette campagne et rappellent qu’une prévention efficace passe par un message reçu au mieux par le public cible. Il est donc intolérable, si ce n’est criminel, que certain-e-s maires interdisent cette campagne sur leurs affichages publics. Outre l’entrave à l’information, ce boycott est un acte clairement homophobe.

« Les discriminations ou la stigmatisation basées sur des pratiques sexuelles qui ne seraient pas en accord avec la morale des Églises et de Robert Ménard contribuent à la propagation de l’épidémie. Beaucoup de jeunes doivent se cacher pour avoir une relation sexuelle ou n’osent pas acheter de préservatifs et se faire dépister de peur de se sentir jugé-e-s » affirme Oriane Pigache, co-secrétaire fédérale des Jeunes Écologistes.

Ces discours doctrinaux et conservateurs empêchent également de fournir une éducation pragmatique, éloignée de tout tabou confessionnel, nécessaire à la fois pour la santé publique et pour la santé psychologique et émotionnelle des jeunes. La droite réactionnaire et les fondamentalismes religieux veulent nous faire croire qu’il est dangereux d’informer les jeunes sur la sexualité et les questions de genre, que les maintenir dans l’ignorance est la bonne solution pour ne pas les « pervertir » et les maintenir dans une norme préétablie présentée comme une morale universelle et naturelle. Mais l’expérience montre au contraire que c’est l’ignorance qui crée l’isolement et le danger, notamment concernant la propagation des infections sexuellement transmissibles.

Cette même discrimination se révèle encore plus criante et douloureuse lorsqu’elle concerne les personnes infectées. Comme le rappelait le président de AIDES lors du lancement de leur campagne « Révélation », « ce qui pèse aujourd’hui le plus sur la qualité de vie des personnes séropositives, ce n’est pas le virus. Ce sont les discriminations quotidiennes qu’elles subissent ».

En cette journée mondiale de lutte contre le SIDA, les Jeunes Écologistes :

  • Soutiennent la campagne de prévention de Santé Publique France, de même que la campagne de sensibilisation portée par AIDES face aux réactions haineuses qu’elles ont suscité ;
  • Rappellent que la lutte contre toutes formes de discriminations, homophobes ou sexistes, est primordiale pour freiner la propagation du virus du SIDA ;
  • Demandent une éducation sexuelle et sensuelle renforcée dans le cadre d’une politique globale de Santé Publique.
CONTACTS PRESSE :

  • Oriane Pigache, co-secrétaire fédérale – 06 05 37 97 56
  • Benjamin Kaufmann, co-secrétaire fédéral – 06 82 45 78 42
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