La journée mondiale de lutte contre le cancer ce samedi 4 février nous rappelle l’importance de cette maladie devenue la première cause de mortalité en France et dans le monde. Pour les Jeunes Écologistes,  la multiplication des cancers – directement liée à nos modes de vie et à notre environnement – nécessite un véritable changement de société.

Aujourd’hui  en France, 365 000 nouveaux cas de cancers sont détectés chaque année, chiffre en constante augmentation depuis 30 ans et qui tend hélas à confirmer les alertes des écologistes sur l’épidémie mondiale de maladies chroniques.

S’il est vrai que les cancers peuvent avoir une origine génétique, nous savons désormais que l’explosion de cette          maladie n’est pas tellement liée à l’allongement de l’espérance de vie et à l’amélioration du dépistage. Elle s’explique avant tout (à 90% selon une étude récente de l’Agence nationale de sécurité sanitaire et de l’Institut national du Cancer) par les facteurs environnementaux, à savoir les modes de vie (tabac, alcool, sédentarité, habitudes alimentaires, exposition solaire…) et les expositions à des facteurs environnementaux naturels (radon…), aux agents chimiques, physiques et infectieux de l’environnement général et professionnel.

En d’autres mots, notre alimentation industrielle trop grasse, trop sucrée et trop salée, l’utilisation intensive de pesticides et de perturbateurs endocriniens et la pollution de l’air en ville sont autant de facteurs qui pèsent sur notre santé et qui expliquent la recrudescence de ces maladies dites « de civilisation ».

Toutes  ces causes sont autant de facteurs directement liés à nos  modèles  de société qui favorisent la malbouffe, la sédentarité, l’agriculture intensive, l’usage abusif de produits chimiques ou encore l’insuffisance du contrôle des divers polluants environnementaux.

Les Jeunes Écologistes tiennent à souligner qu’à cette crise écologique et sanitaire s’ajoute une forte dose d’injustice, puisque les statistiques de mortalité par cancer sont le reflet  d’inégalités sociales toujours plus fortes, entre ceux qui ont les moyens          (pas forcément financiers) de se soigner, de bien manger, d’être bien logés et de faire de l’exercice physique et ceux qui ne les ont pas.

Pour les Jeunes Écologistes, plus que des traitements et plans anti-cancers, c’est un véritable changement de mode de vie qu’il faut prescrire, afin de mettre la santé – physique et mentale – , l’éducation pour la santé et la prévention au cœur d’un nouveau modèle de société tourné vers l’écologie et le vivre mieux.

Cette proposition est particulièrement d’actualité alors que l’Organisation mondiale de la santé a rappelé ce vendredi 3  février qu’environ 30% des cancers pourraient être évités en changeant son mode de vie.

Un avis et une proposition que les militants des Jeunes Écologistes ont formulés dès 2011 à travers leur campagne 2072: vois plus loin que le bout de ton mandat (www.jeunes-ecologistes.org/2072).

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