REPORTAGE – Dans une ambiance bon enfant, entre 12.000 et 40.000 manifestants se sont réunis samedi sur la «zone à défendre» de Notre-Dame-des-Landes pour protester contre le projet d’aéroport. Une mobilisation qui doit se poursuivre dimanche.

De notre envoyée spéciale à Notre-Dame-des-Landes

Un Compostelle altermondialiste. C’est l’image qui vient, à voir sur ces chemins du maquis nantais tous ces jeunes, retraités, familles, agriculteurs et militants écologistes qui convergent en trois cortèges distincts, bâtons en main «pour les mettre dans les roues» du gouvernement, vers le cœur nucléaire de la lutte anti-aéroport: la ZAD (Zone à défendre) de Notre-Dame-des-Landes. Réjouis par un beau soleil d’automne, ils cheminent tous vers la ferme de Bellevue, un lieu symbolique de la ZAD, dans une ambiance bon enfant. Pancartes, slogans et autocollants en forme de cœur «Défendre la ZAD, c’est vital» sont partout. Ici on prend la pose pour un selfie de groupe devant la haie impressionnante des bâtons peints et sculptés, plantés en bout de parcours «dans la terre de Notre-Dame-des-Landes», comme un gage de la promesse lancée par l’association historique de la lutte, l’Acipa: venir chacun les rechercher, «pour résister», si le gouvernement lance l’ordre de l’expulsion de la ZAD. Plus loin on chante, on distribue des tracts, on sommeille dans le foin du champ voisin où chapiteaux, échoppes vegan où l’on peut manger des «burger keuf», tribunes, scènes musicales et buvettes, où «le prix est libre» mais «la participation consciente», grouillent de monde.

[…] Plus mobilisés que jamais, les Jeunes Ecologistes, eux, préviennent qu’ils ont «atteint la rage de la raison» avec ce projet «inutile et destructeur», un «véritable scandale écologique, social, économique et démocratique», s’indigne la co-coordinatrice de l’antenne de Rennes, Chloé Geffray.

 

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