Le réchauffement climatique, le département du climatosepticisme et de la pseudoscience saluent l’élection de Donald Trump à la Maison blanche. Les États-Unis, première puissance mondiale, ne sont pas prêts de lui mettre des bâtons dans les roues : opposition à l’accord de Paris, suspension des aides destinées à lutter contre le changement climatique, relance du projet d’oléoduc à Keystone, dérégulation du marché de l’énergie… Plus que jamais les ressources du sous-sol américain vont pouvoir sortir de terres, voir le jour et respirer tous les gaz à effet de serre qu’elles émettent. La montée de eaux quant à elle permettra enfin aux baigneur.se.s de moins marcher avant d’arriver à l’eau. « Grâce à Donald Trump j’espère qu’on réussira à m’oublier, c’est une formidable nouvelle ! », précise le réchauffement climatique.

Par ailleurs, cette élection pourrait précipiter l’ascension de ses frères et sœurs : extinction des espèces, augmentation des réfugié.e.s climatiques, malnutrition ou encore maladies. « Il est vrai que cette victoire est celle de toute une famille très soudée. Je n’ai jamais cherché à ne pas impacter la sphère sociale ou sanitaire. C’est un travail d’équipe que de détruire la planète. Encore merci à Donald de nous aider. » a tenu à ajouter le réchauffement climatique. Des réactions de la part des inégalités sociales et du sexisme sont très prochainement attendues.

Si le réchauffement climatique salue l’élection de Donald Trump, les Jeunes Écologistes ne sont pas du même avis. Exploiter au maximum les ressources présentes dans le sous-sol américain ne permettra jamais de limiter le réchauffement planétaire en deçà de 2°C. Les gaz de schiste ne sont pas une solution énergétique viable. Les rapports de la COP 22, qui se tient actuellement à Marrakech, n’ont cessé de le prouver. L’élection de Donald Trump, qui a lui même dit que le réchauffement climatique est « un canular » et « des conneries », est un véritable barrage à la lutte mondiale contre ce phénomène.

Par ailleurs, la négation du changement climatique n’est pas la seule crainte suscitée chez les Jeunes Écologistes par cette élection : banalisation du sexisme, de la xénophobie, libéralisation des marchés ou encore soutien démesuré à l’armée… Nous voyons là un effrayant parallèle avec la situation française, où la haine de l’autre et le repli sur soi deviennent des solutions pour sauver une économie libérale dépassée.

« Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître, et dans ce clair-obscur surgissent les monstres » disait Antonio Gramsci ; si nous en avons pleinement conscience aujourd’hui, les Jeunes Écologistes restent déterminé.e.s à combattre les idées néfastes devenues arguments politiques, et à bâtir, [enfin], un monde égalitaire et lucide.

CONTACTS PRESSE :

  • Oriane Pigache, co-secrétaire fédérale – 06 05 37 97 56
  • Benjamin Kaufmann, co-secrétaire fédéral – 06 82 45 78 42
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