Nancy, le 14 février.
Les gaz de schistes sont des gaz enfermé assez profondément (environ 3000m) dans des stratifications relativement résistantes. Certaines compagnies veulent les exploiter. Seulement, comme cela nécessite de faire un gros forage, puis de casser la couche de schiste (et dans le même un peu tout le sous sol autour) pour en libérer le gaz, ensuite d’introduire des quantités d’eaux énormes avec beaucoup de produits chimiques très agressifs, pour capter le gaz et le faire remonter à la surface. Sachant que lors de la remontée de ces eaux chargées en acides divers, il y a beaucoup d’infiltrations dans les sols à travers des micro-fissures crées lors l’explosion nécessaire pour casser la couche de schiste contenant le gaz. Il y a donc un risque de pollutions de sols et des nappes phréatiques. Bref tout ce processus est ultra nocif pour l’environnement.
Or juste avant son départ Borloo a offert aux grandes compagnies exploitants les énergies fossile un gros cadeau : des permis d’exploitation de gaz de schistes un peu partout en France. Et la Lorraine n’en est pas exempte, même si le processus n’en est qu’à la phase des prospections, c’est à dire des recherches de gisements.
Voici la liste des permis de recherche de première phase :
- M 613 Lorraine de 661 km2 pour Vermillon
- M593 Pays du Saulnois de 198 km2 pour Lundin International
- M611 Mosellede 5360 km2 pour Elixir
- M581 Bleue Lorraine sud de 528 km2 pour European gaz limited
- N576 Bleue Lorrainede 263 km2 pour Heritage Petroleum et European Gas limited
- 1584 Bleue Lorraine Nord de 360 km2 pour European gas limited
- 1570 et 1570 Forcelles de 20 km2 pour T.E.R.R.E
Voici une carte, plus parlante.
Vous remarquerez que les zones urbaines les plus denses de la région ou même le parc naturel régional sont pratiquement entièrement dans ces zones de prospections. Sachant comme les processus d’extractions sont dangereux, on est en droit de se demander si cette exploitation d’une part est judicieuse et d’autre part si notre santé n’est pas compromise à moyen terme.
Les Jeunes Ecologistes de Lorraine