Il y a toujours une adéquation entre l’échelle nationale et locale/régionale, et si la COP21 arrive à grands pas, prenant l’ampleur qui lui revient de droit (on parle quand même d’éviter au possible une grande dérégulation du climat à l’échelle planétaire), la Bretagne et ses cinq départements ne sont pas en reste dans les luttes pour protéger l’environnement et tendre vers un autre système que le nôtre !
Si le projet d’aéroport de NDDL, combat phare du Grand-Ouest, mobilise davantage l’attention à l’échelle nationale, n’oublions pas que toutes les luttes se rejoignent pour la protection de la nature, le plus grand des biens communs.

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Petit rappel des plus grosses luttes en cours en BZH qui mobilisent associations, élu-e-s et citoyen-ne-s !

Le Projet Minier en centre-Bretagne

Deux PER (Permis exclusif de recherche) ont été délivrés en Bretagne, plus précisément en Côtes d’Armor, dans le but de prospecter et de trouver des minerais (de tungstène, molybdène, cuivre, zinc, plomb, étain, or, argent et substances connexes).

« Le plus ancien PER concerne 34 communes pour une superficie de 411 km² et s’intitule le PER de Merléac, et l’autorisation d’exploration a été accordée récemment par la préfecture. 25 autres communes se trouvent, elles-aussi impactées sur une superficie de 402 km², le PER de Loc-Envel; et ici aussi un collectif citoyen s’est crée, Douar didoull (littéralement: la terre intacte) » nous informe le site http://alternatives-projetsminiers.org/ . Douar didoull pour « Terres préservées »

Ces deux projets miniers mettent en péril toute la biodiversité, les ressources en eau, et l’éco-système du Kreizh-breizh et même plus.

Extraction de sable dans la Baie de Lannion

La CAN (Compagnie Armoricaine de Navigation) a pour ambition « d’extraire 400000 m3 de sable coquillier par an sur une période de 20 ans, soit au total 8 millions de m3, d’une dune sous marine située à la « pointe de Lannion » à moins d’un kilomètre de deux zones classées Natura 2000 dont celle de la réserve des sept îles, sanctuaire d’oiseaux marins. Ce sable coquillier est censé servir à l’amendement des sols pour la culture maraîchère  » peut-on lire sur le site des opposants au projet, Le peuple des Dunes en Trégor.

À terme, c’est cet éco-système entier qui va être bouleversé, réduisant drastiquement le nombre de lançons – il s’agit de petits poissons jouant un rôle crucial dans la chaîne alimentaire des autres poissons et des oiseaux vivant sur la côte. C’est donc, par extension, un risque pour les petits pêcheurs professionnels locaux qui vont voir les ressources en poisson se réduire à peau de chagrin alors qu’elles sont déjà bien amoindries.

Petit dernier rappel, il faudra des milliers d’années à la nature pour reconstituer ne serait-ce que quelques centimètres de cette dune sous-marine..
Le projet d’extraction de sable en baie de Lannion, c’est la disparition à court terme d’au moins 158 emplois directs et potentiellement 420 en fonction de l’impact de l’extraction sur l’ensablement. D’autant plus que le dossier déposé par la CAN a été démontré scientifiquement et socialement non viable par les opposants au projet, comme purement non-viable, et que les pétitions ont recueilli des milliers de signatures (146 000!). Pourtant Macron a signé le décret, réduisant certes la quantité de sable envisagée pour l’extraction à 250 000 m3, ce qui ne palierait pour autant aucunement à la destruction de l’écosystème concerné. Face aux fausses solutions et au déni de démocratie, la lutte continue !

La centrale à Gaz de Landivisiau

A l’heure où l’avenir appartient aux nouvelles énergies, Direct Énergie Génération veut construire une nouvelle centrale thermique à gaz dotée d’une capacité de 446 Mégawatt, censée être mise en service pour l’hiver 2016-2017 dans le cadre du projet « pacte électrique breton. Cette centrale coûtera dans les 400 millions d’euros, en ayant recours à l’endettement.. Or pour reprendre la si bonne analyse de Mediapart : « Entre-temps, la crise du secteur (énergétique) s’est aggravée du fait d’un redoutable effet ciseau : les prix du gaz montent, renchérissant les coûts de production, tandis que les prix de l’électricité baissent sur les marchés, réduisant les recettes des énergéticiens. Prévues pour fonctionner en pointe ou semi-base (c’est à dire pour combler les hausses de demande énergétique en hiver), les centrales à gaz sont aussi victimes de l’essor des renouvelables, prioritaires sur le réseau européen. Si bien qu’en 2013, plus grand monde ne croit à l’intérêt économique de ce type d’unités de production. ».
Dans le Finistère, le collectif GASPARE lutte contre ce projet qui semble à rebours des ambitions énergétiques renouvelables. Le choix de l’emplacement de l’usine ne semble pas adéquat, l’origine fossile de son carburant encore moins, tout comme les risques sanitaires qu’elle engendrerait.

La Rocade Sud de Lannion

Le projet porté par LTC (Lannion Tregor Communauté), prévoit un contournement de Lannion par le sud pour « désenclaver » la ville et faciliter son accès depuis la RN12. L’argument est le temps de parcours raccourci, avant le passage se faisait par le centre-ville, sauf que cet avantage n’est que d’une dizaines de secondes.
Le tracé passerait par 3 communes de l’agglomération, mais la population ne fut aucunement consulté pour ce projet. Ce tracé passerait dans les vallées du Légué, classée Natura 2000.
Le président-monarque, Joël Le Jeune (PS), commande pour autant études sur études coûtant des milliers d’euros pour argumenter favorablement sur son chantier pharaonique. Dans le contexte actuel de crise économique, d’austérité, la France a le devoir d’exemplarité en tant qu’organisatrice de la COP21, ce projet nous paraît absurde.

Les rapports de ces études (concernant le trafic actuel présument saturé et le trafic post-travaux) ne sont pas communiqués, malgré les demandes répétées de l’association « Non à la rocade sud de Lannion » dont le but est de « faire annuler le projet de rocade sud de Lannion, entre Buhulien, Ploubezre et Ploulec’h, afin de préserver le cadre de vie, le milieu naturel, les bassins versants du Léguer, la qualité de l’eau des divers captages et stations de pompage du Léguer et de ses affluents, les surfaces agricoles, et aussi à veiller à ne pas gaspiller l’argent des Trégorrois dans des travaux à l’utilité contestable. »

L’aéroport de Notre-Dames-des-Landes

Sujet tant débattu, et défendu par les ZADistes : « Le projet est de construire une plate-forme économique « Grand Ouest » d’envergure internationale allant de Nantes à Saint-Nazaire, qui ne formeraient plus qu’une seule et grande métropole. La réalisation de cette plate-forme demande de maîtriser tant le ciel, la mer, que la terre à travers le remplacement de l’actuel aéroport de Nantes par un nouveau à Notre-Dame-des-Landes, mais aussi l’agrandissement du port de Saint-Nazaire, la construction de nouvelles routes et autoroutes…

Nos désirs, en venant habiter sur l’emplacement prévu de l’aéroport, sont multiples : habiter sur un territoire en lutte, ce qui permet d’être proches des personnes qui s’y opposent depuis 40 ans et de pouvoir agir en temps de travaux ; profiter d’espaces laissés à l’abandon pour apprendre à vivre ensemble, à cultiver la terre, à être plus autonomes vis à vis du système capitaliste. »

 

La mobilisation citoyenne contre ces projets est nécessaire et les Jeunes Ecologistes Rennes ont à cœur de la soutenir, la lutte continue pour la protection de la nature et des générations futures ! Car depuis Plogoff en Bretagne, la lutte écologique se couvre de succès !Plogoff_ac_36-c5094

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