La militante Basque Aurore Martin est sortie de la clandestinité le week-end dernier. Elle en avait marre. Marre d’être pourchassée par les polices françaises et espagnoles. Marre de laisser planer le doute sur son innocence. Marre de fuir pour des faits qu’elle n’a pas à se reprocher.

Les juges français ont en effet validé le mandat d’arrêt européen délivré à son encontre par un juge espagnol. Celui-ci lui reproche d’avoir participé à des réunions de partis politiques, notamment le parti Batasuna, déclaré illégal en 2002, au bénéfice de lois d’exception. Ces faits sont qualifiés de « participation à une organisation terroriste ».

Or, en droit français, ces actes ne sont absolument pas interdits par la loi : au contraire, le préambule de la Constitution protège les libertés d’expression et de réunion, et une telle loi en France serait sans aucun doute déclarée inconstitutionnelle ! Mais le mandat d’arrêt européen permet aux institutions françaises et espagnoles de contourner la protection des droits fondamentaux.

Les poursuites contre Aurore Martin sont éminemment politiques : elle n’a rien à se reprocher, si ce n’est d’avoir enfreint des lois d’exception iniques et liberticides.

Les États français et espagnols collaborent depuis longtemps pour étouffer Batasuna et les différents partis politiques basques. Toute personne aux convictions indépendantistes ou autonomistes est systématiquement qualifié de «  terroriste » pour être envoyé dans les geôles d’un côté ou de l’autre de la frontière qui coupe en deux le Pays basque.

La cause portée par les militantes et les militants Basques ne doit pas être sacrifiée au nom de la lutte contre une poignée de terroristes. La liberté de citoyens européens, a fortiori français, ne peut être abolie au prétexte de la dangerosité de quelques uns.

Les Jeunes écologistes réaffirment leur attachement aux libertés fondamentales, particulièrement aux libertés d’expression et de réunions, sans lesquelles la démocratie n’existe plus.
Les Jeunes écologistes réaffirment leur attachement au respect des luttes régionales, au respect des cultures et des langues minoritaires, au principe de subsidiarité, ainsi qu’au régionalisme.
Les Jeunes écologistes affirment avec force leur soutien à Aurore Martin.

Les Jeunes Écologistes.

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