Le 3 octobre 2017, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme en première lecture.
Les Jeunes Écologistes s’opposent à cette loi liberticide, faisant passer l’état d’urgence dans le droit commun.
« La protection de la population contre les actes terroristes est bien évidemment une nécessité. Cependant celle-ci se doit d’être efficace et ne pas se faire au détriment des libertés publiques des citoyen-nes tel que prévu dans le texte voté par les député-e-s » réagit Célia Da Costa Cruz, co-secrétaire fédérale des Jeunes Écologistes.
Ce qui devait rester une exception pendant l’état d’urgence, deviendra pérenne après le vote définitif de l’Hémicycle : extension des périmètres de sécurité, perquisitions administratives rebaptisées « visites et saisies », assignations à résidence devenues des « mesures de surveillance individuelle » et fermetures de certains lieux de culte.
Ce texte de loi va même plus loin que l’état d’urgence, en élargissant le périmètre des points de passage frontaliers, ce qui permettra des contrôles dans toutes les agglomérations métropolitaines. Cela n’aura pas vocation à lutter contre le terrorisme, mais à multiplier les contrôles de séjours.
Depuis son entrée en vigueur le 14 novembre 2015, l’état d’urgence aura permis 6 000 perquisitions administratives aboutissant à 41 mises en examen dont 20 seulement pour apologie du terrorisme.
« L’Histoire a montré que toutes les lois revenant sur les libertés publiques instaurées dans un but précis ont été l’objet de dérives comme lors de la COP 21 où des militant-e-s écologistes ont été victimes de ces mesures» explique Hugo Cordier, co-secrétaire fédéral des Jeunes Ecologistes.
Les Jeunes Écologistes appellent à faire échec à ce projet de loi liberticide, contournant l’autorité du juge judiciaire, gardien des libertés publiques en vertu de la constitution