Alors que s’ouvrent les débats sur le projet de loi Santé à l’Assemblée Nationale, les Jeunes Écologistes saluent les avancées qu’il contient.
Pour les Jeunes Écologistes, la mesure phare de la généralisation du tiers-payant à l’horizon 2017 est une mesure de justice sociale. « Retirer l’avancement des frais médicaux chez le médecin, c’est tout simplement en finir avec un accès aux soins à plusieurs vitesses et désencombrer les services des urgences. » argumente Rosalie Salaün, porte-parole. « Quand on lutte contre les inégalités, c’est toute la société qui y gagne : les freins administratifs ne doivent donc pas être un obstacle à une mesure bénéfique pour toute la société« . De la même façon, la pérennisation des pactes « territoires-santé » permettra de lutter contre les inégalités géographiques de l’accès aux soins dans les déserts médicaux.
Parmi les autres mesures, la facilitation du don d’organe, qui n’est qu’une clarification du droit actuel, ne peut permettre que de sauver davantage de vies en attente d’une greffe précieuse. De même, la suppression du délai de réflexion de l’IVG permettra de toute évidence aux femmes d’être pleinement maîtresses de leurs corps et de leurs choix, sans avoir à se justifier davantage.
Enfin, les Jeunes Écologistes se réjouissent de la mise en place de l’expérimentation pendant six ans des salles de consommation à moindres risques. En effet, ces lieux permettent d’encadrer les conditions sanitaires de la consommation de stupéfiants au lieu de les laisser dans l’espace public, et ainsi de diminuer les risques de contamination d’infections, notamment du VIH, ainsi que les morts par overdoses. Les expériences dans d’autres pays ont montré que cela fonctionne : il était temps d’y arriver en France !
Cette loi comporte donc des avancées très positives pour l’amélioration de notre système de santé. Cependant, même si la reconnaissance des actions de groupe permet de faire prévaloir le droit des victimes sur celui des entreprises de l’industrie pharmaceutique, il est urgent d’agir à la racine des conflits d’intérêts entre soignants et industriels. Des scandales comme celui du Mediator devraient pourtant avoir servi de leçon ! La santé publique ne devant pas souffrir du manque de moyens, il est prioritaire de revoir de fond en comble la filière du médicament, avec pour mots d’ordre la transparence et le service public.
- Rosalie Salaün – porte-parole : 06 86 28 69 04
- Lucas Nédélec – secrétaire fédéral : 07 77 07 45 69