Les attentats de Paris ont laissé une trace indélébile dans la conscience de la France. Ces attaques avaient pour seul but de tuer des personnes, d’où qu’elles viennent, quoi qu’elles représentent, quels qu’aient été leur histoire et leurs rêves, et d’en tuer le plus grand nombre possible. Pour toutes celles et ceux qui, comme nous, se revendiquent de la non-violence et du pacifisme, quoi de plus difficile que d’appréhender cette cruauté ? La première étape est bien sûr celle du recueillement, du deuil et de la solidarité envers les proches des victimes.
Mais malgré le choc, nous devons tirer les conséquences des attentats de janvier et de la vague d’agressions qui en a découlé contre certain-e-s de nos concitoyen-ne-s. Pour cela, nous devons appeler la société civile à se mobiliser contre le racisme, le repli sur soi et toute autre forme de violence, nous devons continuer à militer comme nous le faisons toutes et tous, toute l’année sur le terrain contre les discriminations et les actes de violence.

Nous devons d’autant plus le faire que l’on voit déjà les charognards s’approcher du drame, essayer d’en tirer profit, de tirer leurs conclusions haineuses ou ultra-sécuritaires, condamnant d’avance notre pays à revivre ces mêmes événements et alimentant ainsi une spirale de violence. Nous avons conscience que les mouvements identitaires et d’extrême-droite ont déjà commencé leur basse besogne en jouant sur les peurs de la population pour faire gonfler la haine. Alors que le pays souffre, ils se frottent les mains en se voyant déjà emporter des régions alors que les élections sont dans moins d’un mois. Déjà, à Pontivy, une manifestation contre les réfugié-e-s s’est muée en défouloir sur un passant d’origine maghrébine. Déjà, au niveau international, plusieurs pays d’Europe ont refusé d’accueillir des migrant-e-s en utilisant l’amalgame migrant-e/ terroriste pour se dédouaner de leur devoir d’humanité. Déjà, la récupération politique est à l’œuvre, alors même que le deuil national est censé préserver la mémoire des défunts dans un moment de dignité partagée.

En cette heure difficile de notre histoire commune, nous devons continuer la lutte, partout où nous sommes présent-e-s, avec des mots et des idées afin de continuer à faire vivre le vœu d’un monde en paix dans lequel le vivre-ensemble prime sur le repli identitaire et où le respect de la nature va de pair avec le respect de tous les êtres vivant-e-s. Nous devons offrir à nos concitoyen-ne-s une autre image de la France que celle d’un pays qui s’enfonce dans le chaos. C’est aussi à nous de nous unir aux autres mouvements progressistes afin de faire gonfler dans les cœurs l’espoir d’un avenir meilleur.

Ces évènements tragiques qui nous touchent au cœur car proches de nous ne nous empêchent pas d’avoir une pensée pour toutes celles et ceux qui furent victime du terrorisme. Notre soutien et nos pensées vont bien sûr vers les proches des personnes décédées ou blessées au Liban, en Irak, au Kenya, en Russie et en Syrie mais aussi partout où des civil-e-s font les frais d’une bombe, d’une mine ou d’une balle.
Aujourd’hui, dans le monde entier, nous sommes solidaires car finalement, il n’y a qu’ensemble que nous pourrons trouver une solution durable pour agir contre le terrorisme et que toutes ces atrocités cessent.

Contacts presse :
– Victor Vauquois, co-secrétaire fédéral : 06 33 30 05 69
– Cécile Germain, co-secrétaire fédérale : 06 95 85 76 57

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