Vous trouverez ci-dessous la motion Révolution Énergétique des Jeunes Écologistes.
Ce texte – adopté à Bordeaux le 6 mars 2013 – constitue le socle de notre campagne.

> Pour découvrir la campagne, c’est ici > Révolution énergétique !

Depuis 40 ans maintenant, les écologistes réclament un débat national sur l’énergie. 40 ans d’opposition au nucléaire civil et militaire, 40 ans de vigilance sur les risques liés à cette technologie, 40 ans d’alertes sur l’épuisement des ressources fossiles et le changement climatique, 40 ans enfin d’appel au développement des énergies renouvelables et à un important effort d’efficacité énergétique.

Il aura donc fallu 40 ans à notre démocratie moderne pour qu’un gouvernement se décide à réunir tous les acteurs autour d’un débat national sur l’énergie. Sa tenue est incontestablement une bonne nouvelle. Même si nous n’avons pas pu du fait de notre âge participer à ces décennies de lutte, les Jeunes Écologistes réalisent la première victoire que constitue l’organisation d’un débat qui doit permettre aux citoyen-ne-s français-es, pour la première fois de notre Histoire, de s’informer, de débattre et de s’exprimer sur ce que doit être la politique énergétique de notre pays.

Bien sûr, ce débat n’est pas totalement ouvert, et nous craignons qu’un certain nombre d’hypothèses ne soient pas vraiment mis sur la table, à commencer par celle d’une sortie rapide du nucléaire. Mais, pour la première fois, la question de la transition énergétique, que nous appelons de nos vœux, sera au cœur des discussions et débouchera sur une orientation débattue. Les avancées pour la transition énergétique que permettra ce débat sont d’autant plus attendues que le Président de la République l’a inscrite au centre de l’action gouvernementale, dans son discours d’ouverture de la première conférence environnementale le 14 septembre 2012.

Alors que le calendrier et les modalités d’organisation du grand débat national sur la transition énergétique sont enfin connus, les Jeunes Écologistes sont bien décidés à y prendre part afin d’exprimer notre projet énergétique. Plus qu’une politique énergétique ou qu’un important virage stratégique, notre texte témoigne d’une vision générationnelle et d’un projet politique ambitieux : celui d’une Révolution énergétique.

Afin de démontrer la pertinence et la force de cette Révolution, il faut d’abord revenir sur les raisons pour lesquelles nous pensons nécessaire et urgente une transition énergétique, puis expliquer comment elle doit se mettre en œuvre, avant de s’intéresser aux conséquences de cette Révolution qui constitue finalement un véritable projet de société, une Voie pour le XXIè siècle.

Pourquoi engager la transition énergétique ?

Épuisement des ressources, changement climatique, risque nucléaire et précarité énergétique : les défis que notre génération doit  relever  sont nombreux. La transition énergétique y apporte des réponses concrètes et offre des perspectives crédibles vers un avenir meilleur pour notre génération.

Face au changement climatique et à l’épuisement des ressources : sortir des énergies fossiles en 2050.

Un récent rapport de la Banque Mondiale publié le 18 décembre 2012 et intitulé « Turn Down the Heat » indique que le réchauffement climatique mondial pourrait atteindre 4 °C d’ici à la fin du siècle si rien n’était fait rapidement pour l’enrayer. Il alerte sur le fait qu’une telle augmentation pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour les populations et l’environnement des territoires les plus exposés (inondation des villes côtières, aggravation de la sécheresse dans les zones arides et du niveau d’humidité dans les zones humides, risques accrus sur la production vivrière ; vagues de chaleur plus fréquentes et intensification des cyclones tropicaux ; perte irréversible de la biodiversité).

Après des années de polémiques pseudo-scientifique sur l’existence même d’un réchauffement ou sur la responsabilité des activités humaines, le changement climatique est une réalité incontestable dont les effets dévastateurs commencent déjà à se faire sentir. On compte aujourd’hui 25 millions de réfugiés climatiques poussés à l’exode. Selon les prévisions de l’ONU, ils pourraient être 250 millions en 2050. Dans ces conditions, beaucoup de responsables politiques rejoignent les écologistes pour tenter de fixer collectivement l’objectif d’une hausse limitée à 2°C. Cet objectif ambitieux mais impératif implique une réduction importante des émissions de gaz à effet de serre, à l’échelle de la planète. La transition énergétique est une façon d’y répondre en diminuant drastiquement le recours aux énergies fossiles, responsables d’une part importante de ces émissions.

Dans le même temps, les réserves mondiales d’hydrocarbures conventionnels sont au plus bas et la plupart des spécialistes s’accordent à dire que l’humanité a déjà consommé plus de la moitié des ressources en hydrocarbures présentes sur terre. Avant même l’épuisement de ces ressources, leur prix continuera à augmenter. Cette hausse est principalement due à deux facteurs : l’augmentation de la demande, principalement dans les pays émergents, la stagnation de l’offre et l’augmentation du coût de l’extraction. Il devient désormais nécessaire, pour exploiter ces dernières réserves, de creuser plus profondément dans les sols ou avec des méthodes plus coûteuses. Les dommages environnementaux sont aussi plus importants avec ces techniques, comme celle de la fracturation hydraulique pour les gaz et pétroles de schiste ou encore lors de forages en très grande profondeur. Ces exploitations doivent être interdites car la recherche de nouveaux hydrocarbures ne répond en rien aux enjeux de la transition énergétique.

L’importation d’énergies représente aussi un poids très important pour notre économie : la facture énergétique de la France (importations – exportations) s’élevait en 2012 à 69 milliards d’euros, soit l’équivalent d’environ 103% de notre déficit de la balance commerciale (67 milliards d’euros). Réduire nos importations d’énergie en diminuant notre consommation d’énergies fossiles permettrait de faire des économies particulièrement importantes. A court terme, nous devons donc réduire notre dépendance aux énergies fossiles et préparer une sortie de ces énergies pour 2050.

C’est pour toutes ces raisons que les Jeunes Écologistes considèrent la sortie des énergies fossiles comme un impératif, tant du point de vue économique que de celui des risques liés au changement climatique. Nous accompagnons cette orientation d’un objectif climatique ambitieux : pour assumer une répartition équitable entre tous les citoyens du monde des émissions cumulées entre 2010 et 2050, la France doit réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 90% en 2050 par rapport à aujourd’hui. Nous insistons pour que la mise en œuvre de la transition énergétique ne dépende pas du rythme d’épuisement des ressources d’énergies fossiles. Les conclusions du rapport Stern ainsi de les études de l’AIE (Agence Internationale de l’Énergie) ont démontré le coût prohibitif de l’inaction, puisque chaque année de retard dans la mise en place d’actions appropriées contre les émissions de gaz à effet de serre fait augmenter de 500 milliards de dollars les coûts liés à la réduction des émissions dans le secteur de l’énergie.

Face à la précarité énergétique : réduire de 50% la consommation finale d’énergie en permettant à tous de vivre mieux.

Avec l’augmentation structurelle des prix de l’énergie, il est de plus en plus difficile pour de nombreuses personnes d’accéder à l’énergie pour se chauffer confortablement, mais aussi pour se déplacer. Selon un rapport ministériel consécutif au Grenelle de l’environnement, la précarité énergétique concerne près de 8 millions d’habitants, soit 3,4 millions de ménages qui consacrent plus de 10% de leur revenu disponible à leurs dépenses d’énergie dans le logement. Parmi eux, 300.000 personnes ont renoncé à se chauffer partiellement ou totalement, pour des conséquences en matière de santé qui n’ont pas encore été mesurées. Cette situation est socialement inacceptable et démontre l’urgence d’engager la transition énergétique.

La précarité énergétique n’est pas une fatalité. Il est urgent d’aider les ménages les plus pauvres dont certains consacrent jusqu’à 47% de leurs dépenses courantes à l’énergie. L’accès à l’énergie est un facteur important d’exclusion sociale et doit être un droit. Les Jeunes Écologistes souhaitent interdire les coupures de courant pour impayés, sous conditions de revenus, améliorer l’information sur les tarifs sociaux, davantage encadrer les abaissements de tension et développer des solutions alternatives pour empêcher que des foyers pauvres ne disposent pas d’assez de ressources énergétiques pour vivre dignement.

La meilleure façon de réduire durablement la facture d’énergie des ménages est d’inciter à la baisse de la consommation d’énergie, à la sobriété comme à l’efficacité. D’importantes économies d’énergie peuvent être réalisées en entreprenant des travaux de rénovation et d’isolation du bâti et ainsi permettre à ces familles de sortir de la précarité énergétique et à l’ensemble des foyers, de voir baisser leur facture de chauffage. Dans d’autres domaines comme les transports, l’agriculture, l’industrie, ou les appareils domestiques, nous pouvons réduire notre consommation d’énergie avec ce même objectif : garantir à tous l’accès à l’énergie. La mise en place d’une tarification progressive pour le gaz et l’électricité est nécessaire pour restaurer une justice dans une tarification anti-écologique qui, aujourd’hui, n’incite pas aux comportements vertueux en faisant payer plus cher aux petits consommateurs qu’aux grands consommateurs. La tarification progressive rendra les premières consommations peu chères, tandis que le prix des consommations supérieures augmentera progressivement. Sociale et écologique, cette mesure fonctionne dans de nombreux pays et est à l’origine de la proposition de loi Brottes encore en discussion au Parlement.

L’ensemble de ces mesures doivent permettre d’atteindre l’objectif d’une baisse de 50% de la consommation énergétique finale d’ici 2050, par rapport à 2010, de façon à réduire les coûts pour notre société et les pollutions pour notre environnement.

Face aux dangers du nucléaire : en sortir définitivement en 20 ans.

Longtemps présenté comme une alternative crédible aux énergies fossiles, comme un élément indispensable pour lutter contre le changement climatique, le mythe du nucléaire s’effondre peu à peu. Le parc nucléaire français est vieillissant, si bien qu’en 2022, dans un peu moins de 10 ans, 53 des 58 réacteurs français actuellement en service auront été mis en service il y a plus de 30 ans, soit la durée de fonctionnement pour laquelle ils ont été conçus. Face à ce constat, trois voies sont possibles. La première qui consiste au remplacement du parc actuel par de nouveaux réacteurs n’est même pas envisagée tant elle serait coûteuse. La seconde serait de prolonger pour plusieurs dizaines d’années la vie des réacteurs, au prix d’importants travaux de rénovation particulièrement coûteux et au prix de concessions concernant la sécurité des installations. La troisième est de sortir du nucléaire, car il représente une impasse pour des raisons à la fois économiques, sécuritaires, sanitaires et éthiques

D’un point de vue économique tout d’abord, l’énergie nucléaire est de moins en moins rentable par rapport aux sources renouvelables d’électricité. En effet, le prix du kWh produit par le nucléaire augmente, notamment du fait de l’augmentation des normes de sécurité. Le nouveau réacteur EPR a vu son coût relevé de 3,3 Milliards à 8 milliards, ce qui place le MWh de l’EPR à un prix plus important que celui de l’éolien terrestre. L’énergie nucléaire pose aussi la question de l’indépendance énergétique de la France. En effet, la totalité de l’Uranium consommé par les centrales françaises est importé de l’étranger, ce qui rend la France particulièrement vulnérable face l’évolution du marché et aux changements dans les pays d’où l’on extrait l’Uranium, au point que cela pourrait poser de graves problèmes diplomatiques. Les coûts liés aux problèmes sanitaires, au démantèlement des centrales, aux travaux de mises aux normes de sécurité post-Fukushima ou encore à la gestion des déchets sont aussi constamment sous-évalués. Leur simple intégration dans un calcul de rentabilité entre nucléaire et renouvelables montre l’intérêt financier et économique à long terme de sortir du nucléaire.

Parmi les questions éthiques qui pèsent également dans le choix des écologistes, celle des déchets nucléaires est l’une des plus importantes. Alors que certains déchets mettront plusieurs dizaines de milliers d’années à retrouver une radioactivité naturelle et qu’il n’existe aucune technique de retraitement ou de stockage viable et sûre, nous refusons de laisser un héritage aussi dangereux aux générations futures.

Le maintien de l’énergie nucléaire pose aussi des questions importantes en matière de sûreté et de santé. Three Miles Island, Tchernobyl, Fukushima… les catastrophes majeures se suivent sans qu’aucune leçon ne soit tirée. En matière de nucléaire, le risque zéro n’existe pas et n’existera jamais. Les conséquences d’un accident grave sont telles que nous ne voulons pas prendre ce risque, pour nous et pour les générations futures. Peut-on vraiment imaginer une région française interdite d’habitants à cause d’un accident nucléaire? Enfin, même sans accident grave, le nucléaire engendre de forts problèmes sanitaires : de la pollution et du taux de cancer anormalement élevé à proximité des mines et anciennes mines des pays du Sud (Niger..) aux rejets liés au retraitement des déchets, en passant par les conditions de travail des travailleurs du nucléaire. Même en faisant abstraction des raisons morales qui nous conduisent à refuser l’énergie nucléaire, les conséquences économiques et sanitaires des accidents nucléaires ne peuvent que nous faire réfléchir à l’opportunité de continuer à utiliser et développer cette technologie.

C’est pour l’ensemble de ces raisons que les Jeunes Écologistes demandent une sortie du nucléaire au plus vite. Des scénarios crédibles (comme ceux de Négawatt ou Greenpeace) nous permettent de penser que l’ensemble des réacteurs peuvent être arrêtés au plus tard dans 20 ans, permettant ainsi une sortie progressive du nucléaire, au fur et à mesure que les efforts de sobriété, d’efficacité et de production alternative le permettent.

La poursuite des tendances actuelles de production et de consommation menace sérieusement notre avenir et celui de la planète. Notre objectif se doit donc d’être ambitieux : 90 % d’énergie totale et 100 % d’électricité d’origine renouvelable en 2050, sortie du nucléaire en 20 ans et une baisse de 50 % de consommation d’énergie finale en 2050 par rapport à 2010. Avec de tels objectifs, la transition énergétique n’est pas une simple politique sectorielle mais elle influe de façon transversale sur la quasi-totalité des autres politiques. La transition énergétique est un choix de société, un choix économique et industriel fondamental : un choix nécessaire, urgent, crédible et souhaitable.

Comment mettre en œuvre la transition énergétique à horizon 2050 ?

Pour atteindre les objectifs que nous proposons de fixer pour notre génération (baisses de 90% des émissions de gaz à effet de serre, électricité 100 % renouvelable et baisse de 50 % de la consommation énergétique en 2050), tous les acteurs de notre société doivent se mobiliser pour agir sur l’offre (la production) et la demande (la consommation). En matière de consommation, des économies d’énergie peuvent être réalisées en appliquant à la fois des mesures d’efficacité et de sobriété énergétique, en changeant nos comportements pour consommer moins d’énergie, aussi bien dans l’habitat, les transports ou l’aménagement. En matière de production, la transition énergétique consiste au passage progressif de sources d’énergies traditionnelles (énergies fossiles et nucléaire) vers des sources d’énergies renouvelables de façon à répondre correctement aux besoins d’une population estimée à 70 millions d’habitants en 2050. Cette transition ayant un coût, les Jeunes Écologistes proposent d’utiliser le levier de la fiscalité écologique pour financer les investissements induits par cette conversion.

Pour diminuer notre consommation d’énergie de 50% en 2050 par rapport à 2010, les Jeunes Écologistes proposent :

  • Un plan national de rénovation des bâtiments résidentiels, publics et professionnels. Ceux-ci représentent en effet 43% de la consommation d’énergie nationale, 30% des émissions de gaz à effet de serre et sont un des principaux postes de dépenses des jeunes. Le financement de ce plan se ferait via des partenariats État – Collectivités Territoriales – professionnels – sociétés de tiers-financement et par des contrats de rénovation-loyer (Isolation du logement par le locataire qui pourra bénéficier d’une franchise de loyer ainsi que d’une formation citoyenne) ainsi que par une législation plus exigeante (rénovation obligatoire lors des reventes). La simplification des normes techniques et de certification permettrait de faciliter l’écoconstruction et l’utilisation de matériaux écologiques (bois, paille, tissus usagés) et ce à un moindre coût. Il convient également de réduire drastiquement le recours au chauffage électrique, car responsable des pic de consommation en hiver et symbole du gaspillage et de l’inefficacité de notre modèle énergétique.
  • Une politique industrielle ambitieuse permettrait de limiter les consommations énergétiques dans l’industrie (21% de l’énergie finale consommée en 2010 d’après l’INSEE) à travers l’éco-conception, le recyclage, l’analyse des cycles de vie, la relocalisation des outils de production, et le développement de symbioses industrielles, mutualisant fortement leurs demandes énergétiques et les services liés. Les exonérations de taxes et les prêts aidés seront conditionnés au respect de ces objectifs.
  • L’efficacité énergétique n’implique pas forcément de lourds investissements financiers et technologiques. Nous devons mettre un terme au gaspillage énergétique car il représenterait 20 à 40 % d’économies. Cet effort d’efficacité énergétique passe à travers la généralisation d’équipements performants, la lutte contre l’obsolescence programmée des produits (en augmentant la durée de garantie obligatoire des bien et des équipements) et par le soutien aux filières de récupération, réemploi et recyclage. Le rôle des entreprises est très important, notamment pour conserver voire améliorer leur compétitivité. Elles doivent pour cela exploiter tous les gisements disponibles d’efficience, en modifiant leurs processus de fabrication et de fonctionnement, en formant leurs salariés et sensibilisant leurs consommateurs.
  • Le transport des biens et des personnes représente 32% de la consommation d’énergie finale française en 2010, dont 80% pour le routier et est alimenté à 93% par du pétrole. La difficulté à produire massivement des carburants renouvelables impose la nécessité de limiter l’usage des véhicules individuelles et des camions (par leur coûts et leurs impacts sur la santé et l’environnement), et d’encourager l’extension des réseaux de transports collectifs (trains, tram-trains, métro, cars et bus). Les modes de transport doux/actifs (à pieds ou en vélo) et partagés (covoiturage, autopartage) ont également un rôle important. Un volet fiscal ambitieux favoriserait le basculement d’un mode de transport énergivore vers une mobilité économe, avec une harmonisation des taxes sur les carburants, une limitation des niches fiscales et une contribution climat-énergie.
  • Compte tenu de l’usage incontournable de la voiture dans certaines zones géographiques et pour certains usages, et compte tenu de la raréfaction des ressources fossiles, il est indispensable d’orienter et de soutenir la recherche sur le développement des carburations alternatives et des réseaux de distribution associés comme le gaz, l’électricité et l’hydrogène. De plus, afin de limiter les consommations et la gravité des accidents, la vitesse sur autoroute devrait être limitée à 110kmh, sur routes nationales et départementales à 70kmh, et élargir les zones 30kmh dans les centres villes. Pour les carburations classiques, des seuils de consommation des  véhicules automobiles devront être élaborés et planifiés pour atteindre 1,5l/100km d’ici 2050″
  • En matière d’aménagement, il convient de repenser l’urbanisme pour limiter les déplacements inutiles et le recours à la voiture individuelle. Pour cela il est nécessaire de viser la réduction des besoins de déplacement en luttant contre l’étalement urbain, en soutenant les commerces de proximité, en densifiant autour des lignes de transport en commun et en sanctuarisant les terres arables et naturelles, et en améliorant les schémas d’aménagement et de déplacement urbain, notamment pour revoir l’installation des lieux d’activités pour réduire les temps de trajet domicile-travail facteurs de pollution, de stress et de coûts.
  • Le monde agricole est vulnérable et tributaire des variations des cours du pétrole. Ainsi, nous proposons un soutien fort pour l’autonomie énergétique des agriculteurs et la substitution des intrants issus du pétrole à 100% d’ici 2020. Dans le même temps, afin de sécuriser la filière et de limiter les déplacements, les produits agricoles transformés et vendus dans un rayon de moins de 200km bénéficieront d’une TVA réduite.

Pour favoriser l’émergence d’une production d’énergie largement renouvelable en 2050, les Jeunes Écologistes proposent :

  • La sortie du nucléaire en 20 ans, en commençant, dès 2014, par les réacteurs les plus anciens, par l’arrêt immédiat des chantier de l’EPR de Flamanville et de la nouvelle ligne THT qui y est liée.
  • L’interdiction des gaz et huiles de schistes et autres hydrocarbures non-conventionnels, ainsi que des forages en haute profondeur en raison des risques sanitaires et environnementaux qu’ils représentent.
  • Un plan d’augmentation progressive de production d’énergie par des sources renouvelables diversifiées comme la biomasse, le biogaz, le solaire thermique et photovoltaïque, l’éolien terrestre et maritime, la géothermie, les énergies marines ou encore l’hydraulique et par une optimisation de la valorisation énergétique des déchets, avec par exemple une production de biogaz . Il convient d’accorder une attention toute particulière aux territoires d’Outre-mer, car ils bénéficient d’atouts particuliers qui leur permettraient de devenir plus facilement auto-suffisants. Cette planification nationale devra se décliner aux échelons locaux, régionaux et européens sur une longue durée de façon à gagner en visibilité, sécurité et efficacité.
  • Une décentralisation de la production d’énergie, avec une adéquation de l’offre et de la demande énergétique dans chaque région. Afin d’encourager l’autosuffisance énergétique des régions et des collectivités locales, il convient de leur attribuer des compétences supplémentaires en matière énergétique ainsi que d’encourager les associations d’énergie citoyenne similaire à Enercoop. Les réseaux intelligents, interconnectés et complémentaires de transport et de distribution d’énergie (électricité et gaz) permettront d’optimiser la répartition et le stockage de l’énergie. Chaque région devra être autonome en énergie d’ici 2050 avec un objectif de réduction des consommations pondéré en fonction de la population et de sa croissance démographique sur la base nationale d’une baisse de 50 % d’ici 2050. Il sera nécessaire de tenir compte des capacités de production d’énergie renouvelable de chaque région afin de mutualiser les réseaux de distribution si nécessaire.
  • Les initiatives de prise de participation citoyenne des habitants aux projets locaux de transition énergétique doivent être facilitées, sur la base d’un modèle local, coopératif, écologique et transparent, assurant un lien direct entre les besoins et les moyens de production et à finalité non spéculative.
  • La création d’une Agence Européenne de l’Énergie qui permettra de fixer des règles et des objectifs communs en matière d’énergie et de mutualiser la recherche et l’innovation. En plus des économies et innovations permises par la mutualisation, l’action à l’échelon européen permettra d’apporter une réponse d’autant plus adaptée que les réseaux électriques de demain seront plus largement interconnectés et que les pays raisonneront en termes de mix européen, macro-régionaux… bien davantage que de mix nationaux.
  • Une véritable indépendance du gestionnaire du réseau de transport d’électricité doit être envisagée, pour y parvenir, il est nécessaire que RTE cesse d’être une filiale d’EDF et que son capital devienne public. Cette mesure permettra de lever tout soupçon d’ingérence du secteur privé sur une activité naturellement publique, elle permettra à la France de se conformer au droit communautaire et elle garantira un accès équitable au réseau pour tous les acteurs. Enfin cette mesure facilitera la formation d’un véritable réseau électrique européen nécessaire pour une intégration efficace des énergies renouvelables.
  • La réaffectation d’une partie importante des crédits liés à la recherche dans le nucléaire vers la recherche dans les énergies renouvelables, les transports, l’agroécologie, l’efficacité énergétique et la gestion des déchets liés au nucléaire.
  • Une simplification des tarifs, des procédures et du cadre réglementaire afin de mettre en place des tarifs d’achats justes, prévisibles et concertés, et ainsi d’inciter les initiatives citoyennes et de favoriser l’autoproduction.
  • Un simplification de l’accès aux aides publiques pour l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, les investissements citoyens, l’épargne fléchée, la prise de participation au capital de projets locaux, les coopératives de production.

Pour financer ces mesures, les Jeunes Écologistes proposent :

  • de faire de la fiscalité écologique un levier de la Révolution énergétique en modifiant les valeurs relatives des biens et en donnant un prix qui sanctionne l’usage des ressources et la dégradation du climat. Cette fiscalité doit être socialement acceptable et prévisible pour les agents économiques tout en permettant d’assurer des revenus réguliers à l’État pour ses actions de conversion de l’économie et d’accompagnement social des plus vulnérables.
  • préalablement à la conception de nouveaux dispositifs fiscaux, les Jeunes Écologistes plaident pour un réexamen des mécanismes fiscaux portant sur la consommation d’énergie pour les mettre en cohérence avec les impératifs d’efficacité et de sobriété énergétique. Cela implique la suppression des exonérations sur certains produits et une modification de taux sur la base du contenu énergétique des combustibles.
  • le principal outil (mais pas l’unique) fiscal sera la « contribution climat énergie» qui doit permettre, sur la base du principe « pollueur-payeur » de mettre un coût sur les émissions de CO2 d’origine énergétique. Assise sur la consommation d’énergie finale, la taxe par tonne de CO2 émise sera au début de 36€ pour monter à 100€ environ vers 2030 de façon à mobiliser chaque année un montant compris entre 10 et 25 milliards d’euros.
  • D’autres mesures fiscale pourront être développées si besoin, sur une base fiscale diverse comme la taxation incitative des énergies fossiles, un bonus/malus sur tous les produits de consommation, ou une taxation sur l’électricité nucléaire pour financer les énergies renouvelables.
  • Les recettes issues de la contribution climat énergie seront redistribuées via un fonds de conversion écologique pour financer les actions de reconversion de l’ensemble de la société, à commencer par les TPE/PME et les ménages les plus touchés par le renchérissement des énergies fossiles. Cette fiscalité bénéficiera donc à toute la société et ne servira à financer que des investissements durables répondant aux objectifs d’efficacité/sobriété énergétique et de développement des ENR.

Loin des idées reçues ou du discours dominant pro-nucléaire, les Jeunes Écologistes affirment – aux côtés de nombreuses autres organisations écologistes, associations, ONG et mouvement politique de gauche – que la transition énergétique est possible. Urgente d’un point de vue écologique, la transition énergétique repose sur des scénarios crédibles qui mettent en lumière ses nombreux avantages économiques et sociaux. Plus qu’une simple réorientation politique et stratégique, la transition énergétique que nous appelons de nos vœux est gage de justice sociale, d’autonomie, de proximité et de maîtrise des choses. Elle représente pour certains une véritable Révolution des esprits, puisqu’elle nous force à voir et à imaginer autrement nos sociétés et le monde de demain.

La transition énergétique comme projet de société : la Révolution énergétique peut changer la donne pour notre génération !

La transition énergétique que portent et réclament les Jeunes Écologistes constitue un important changement pour notre pays, notre société et notre économie.

Elle ne se contente pas de changements techniques dans l’approvisionnement, la production et la distribution énergétique. Elle redéfinit notre rapport à la consommation, aux risques et au confort, et réinterroge notre confiance aveugle dans la technostructure, l’hyper-centralisation et la parole de l’État. Loin d’une simple transition vers un « capitalisme vert », elle bouleverse les équilibres économiques et sociaux tout en apportant des améliorations concrètes pour notre génération, tant en matière d’emploi, de logement et de santé que d’environnement, de démocratie et d’autonomie. C’est pour cela que la transition énergétique telle que nous la concevons représente une véritable « Révolution énergétique », une révolution qui peut changer le monde, qui veut changer les choses.

Face à ce défi, c’est bien une Révolution énergétique que nous devons entreprendre pour éviter l’effondrement d’un mode de vie insoutenable (et qui ne peut le rester).

À l’image de ce que les écologistes préconisent comme changement dans le rapport que les Hommes entretiennent avec la nature et leur environnement, la raréfaction des énergies fossiles et les menaces liées au changement climatique nous obligent à inventer une nouvelle relation à l’énergie. La prise de conscience de la finitude des ressources fossiles nous oblige à reconsidérer leur valeur et à tenter de les substituer. C’est tout le défi de la sobriété énergétique et des énergies renouvelables. Autre changement majeur : la Révolution énergétique doit nous faire passer d’une production de masse, polluante, hyper-centralisée et très peu transparente (quant au choix du mix énergétique et aux risques techniques et sanitaires) à une production soutenable, diversifiée, citoyenne et décentralisée. Elle doit également répondre au nécessaire accès de tous à l’énergie et aux biens communs, de façon à éradiquer la précarité énergétique et le sous-développement et répondre aux besoins d’emplois des jeunes d’aujourd’hui et de demain.

Pour réaliser l’ampleur du changement induit par la mise en œuvre ambitieuse d’une transition énergétique résolument écologique, il convient de revenir sur ses conséquences dans les secteurs concernés.

La Révolution énergétique, créatrice nette d’emplois non-délocalisables

Alors que nous vivons depuis bientôt cinq ans la plus grave crise du capitalisme financier, les Jeunes Écologistes font de la lutte contre le chômage l’une des premières priorités. La transition énergétique offre de véritables perspectives à une génération touchée de plein fouet par le chômage et la précarité. En mettant en route la révolution énergétique, ce sont des milliers d’emplois qui seront créés dans les secteurs concernés (bâtiment, ENR, transports collectifs, agriculture, distribution en circuits courts). Ces chiffres s’expliquent par leur plus forte intensité en emplois que les secteurs traditionnels. Le CESE (Conseil Économique Social et Environnemental) dans son récent avis sur la transition énergétique, met en avant le fait que les énergies alternatives et renouvelables font appel à beaucoup plus d’emplois de proximité que les énergies classiques. En effet, pour le même niveau de PIB, isoler un logement ou réduire la consommation d’essence crée 4 fois plus d’emplois que l’importation des ressources économisées. Des secteurs vont bien sûr devoir s’adapter voire se reconvertir. Mais hormis la production nucléaire et le chauffage électrique par exemple, aucun secteur n’est condamné. La transition pousse à l’adaptation, à l’anticipation et à l’innovation, pour faire face à des besoins et à une réglementation qui vont forcément changer, de gré ou de force.

Cinq filières économiques seront principalement impactées par la transition énergétique, avec d’importantes créations d’emplois :

  • Énergie électrique :
    • Le développement massif et décentralisé de la production d’électricité renouvelable et la modernisation complète des réseaux de transport d’électricité (smart grid)
    • La modernisation des innombrables équipements utilisant de l’électricité pour en réduire la consommation à prestation égale (gains d’efficacité).
    • Le développement de solutions de stockage de l’électricité afin de mettre en corrélation l’offre et la demande et de diminuer les perturbations liées à l’introduction massive d’ENR dans le mix énergétique français.
    • Le développement des interconnexions européennes en courant continu.
  • Bois :
    • Développement de la filière bois.
    • Accélération du reboisement.
  • Logement :
    • L’assainissement et la modernisation énergétique du bâtiment : domaine important des entreprises de la construction, en particulier lorsqu’on inclut la démolition-reconstruction.
    • La généralisation de la production locale d’énergie à base de chaleur renouvelable (bois, solaire thermique, géothermie, méthanisation…).
  • Transport :
    • Le développement des infrastructures de transports publics, car en l’état actuel de la technologie, le transport ferroviaire consomme six fois moins d’énergie par personne-kilomètres. Les transports publics sont destinés à absorber une part croissante des déplacements, d’autant que les infrastructures routières des agglomérations sont saturées et difficilement extensibles.
    • Le développement de véloroutes permettant de relier les grandes villes.
    • Le développement des réseaux de distribution et de stockage de gaz, d’électricité et d’hydrogène pour les véhicules de demain
    • Le maintien des emplois des constructeurs nationaux par le soutien à la  recherche sur les carburations alternatives (électricité, gaz, hydrogène) et par l’augmentation des commandes publiques dans cette voie.
  • Agriculture :
    • Le développement d’un plan de transition national vers la production biologique
    • Le développement de circuits courts autour des villes

La Révolution énergétique, un nouvel essor pour des formations et filières d’avenir

Les métiers verts, progressivement créés par les programmes énergétiques représentent un défi majeur. En matière de modèle économique alternatif/coopératif, la création d’emplois liée à la transition représente une opportunité unique pour le développement de l’économie sociale et solidaire (ESS), avec la création d’entreprises construites sur un modèle de répartition des richesses plus juste, telles que des coopératives.

En matière de d’éducation, d’orientation, de formation professionnelle et de reconversion, les énergies fossiles, le nucléaire et l’automobile verront un certain nombre de postes reconvertis. Si une grande partie des compétences des secteurs concernés correspond aux besoins dans les industries d’avenir, les organismes de formation professionnelle devront dans de nombreux cas se donner les moyens d’accompagner les travailleurs (qualifiés ou non) qui en ont besoin. La question du transfert de compétences individuelles et collectives est aussi important. Dans le secteur nucléaire par exemple, la transmission des savoirs en matière de sûreté des installations doit être valorisée, en particulier dans le cadre des démantèlements qui vont représenter un marché très important pour les acteurs du secteur.

L’aide à la reconversion doit être le pilier d’une transition énergétique respectueuse de l’emploi et des travailleurs. Près de deux cent mille d’entre eux devront être accompagnés pour changer de métier. La formation est donc l’un des piliers fondamentaux de celle-ci. Un revenu vert de transition sera créé afin d’assurer la reconversion et la formation, et de diminuer l’impact du chômage.

En parallèle, l’État devra se donner les moyens d’adapter les formations existantes et de créer de nouvelles formations pour tous les niveaux de qualification. Dans l’enseignement secondaire comme dans le supérieur, un effort important de prospection et de communication sur les métiers de demain devra être fait pour inciter les étudiants et les chercheurs à s’orienter vers les technologies et les métiers de l’énergie (efficacité, sobriété, production, distribution).

Les nouvelles générations pourront ainsi s’orienter en priorité vers les filières pour lesquelles il existe un potentiel important de développement des emplois en France, basé sur un haut niveau de recherche, des compétences et un savoir-faire technologique opérationnels qui permettra la créations de ces emplois non-délocalisables.

La Révolution énergétique : une nouvelle donne pour notre génération

 La Révolution énergétique a des conséquences directes et indirectes très positives pour notre société ainsi que pour les jeunes de notre génération.
Parce qu’elle crée de l’emploi et offre un renouveau à l’industrie française, parce qu’elle relocalise l’économie et incite à l’innovation, la transition énergétique est bonne pour notre économie.
Parce qu’elle améliore l’accès à l’énergie et aux biens communs pour tous et favorise la transparence et l’implication des citoyens dans les projets locaux, la transition énergétique est bonne pour notre société et notre démocratie.
Parce qu’elle permet le développement des transports collectifs et actifs, d’une agriculture de proximité et d’un aménagement plus équilibré, la transition est bonne pour notre santé et nos territoires.
Parce qu’elle répond au changement climatique en réduisant l’exploitation des ressources, le gaspillage, les émissions polluantes et les risques technologiques, la transition est bonne pour notre planète.

La Révolution énergétique dessine avant tout une voie pour une révolution verte. Elle constitue la pièce centrale du puzzle de la conversion écologique de notre société. Elle porte en elle tous les ferments économiques, sociaux, démocratiques et écologiques vers un mode de vie soutenable synonyme de mieux vivre, de solidarité et d’autonomie.

Une société non plus basée sur une croissance sans fin, mais sur l’amélioration du bien être de tous et la reconnaissance du caractère fini de notre Terre.
Une société où l’accès aux énergies renouvelables pour ses besoins élémentaires est possible pour tous.
Une société où la santé et la sûreté des populations n’est pas négociable.
Une société qui sensibilise dès l’enfance à la sobriété et aux conséquences des activités humaines sur l’environnement.
Une société dont l’économie est fondée sur des circuits courts et des échanges Nord-Sud équilibrés.
Une société où le bilan environnemental de l’énergie et les décisions dans le domaine énergétique sont transparents.
Une société où se déplacer ne veut pas dire polluer.
Une société qui limite le gaspillage en favorisant la réparation, le recyclage et le réemploi des ressources et objets.

 ***

La Révolution Énergétique que nous portons et que nous devons engager dès maintenant est porteuse d’une reconversion écologique de notre société au sens large (système économique, social et démocratique).

Elle constitue belle et bien une Révolution énergétique, car elle annonce la disparition d’un monde et d’un système économique pour laisser place à un mode de vie plus sobre, plus juste et plus transparent.

C’est dans ce sens que les Jeunes Écologistes souhaitent affirmer haut et fort que la Révolution ou transition énergétique, quel que soit son nom, constitue, avec les mesures que nous avançons, un véritable projet de société, un véritable projet de société pour le 21e siècle. Cette voie, les Jeunes Écologistes la promeuvent, car nous pensons qu’elle offre le meilleur avenir pour notre jeunesse, en cohérence avec nos valeurs et notre mode de vie.

Convaincus que la Révolution énergétique doit être un projet collectif et citoyen, s’appuyant sur un consensus politique et une anticipation sociale, les Jeunes Écologistes prendront toute leur place dans le débat national en portant leur vision et en organisant le débat auprès de la jeunesse française et européenne, ce à travers une campagne et des actions de sensibilisation.

Les 21 propositions des Jeunes Écologistes pour la Révolution énergétique du 21e siècle :

  • Plan de développement massif des ENR pour atteindre 100 % de la production d’électricité d’ici 2050
  • Programmes d’efficacité et de sobriété énergétique pour réduire de 50% notre consommation d’énergie d’ici 2050
  • Sortie du nucléaire dès 2014 avec calendrier sur 20 ans
  • Contrat d’isolation des logements entre locataire, loueur et éventuel tiers-payeur.
  • Mise en place d’une contribution climat Énergie pour financer les investissements de la transition énergétique
  • Reconversion des métiers de l’énergie traditionnelle vers les métiers verts (ENR, efficacité, réemploi) et les filières liées au démantèlement des centrales
  • Création d’un Revenu de transition vers un Emploi Vert pour accompagner les travailleurs en reconversion
  • Interdiction définitive des pétroles (et gaz?) non conventionnels car la recherche de nouveaux hydrocarbures ne répond en rien aux enjeux de la transition énergétique
  • Intensification et optimisation des infrastructures existantes de transports en commun ou création de nouvelles (TER, tram-trains, cars et bus à haut niveau de service…) et développement du fret pour les marchandises
  • Aide à l’installation de moyens de production d’énergie renouvelable pour les collectivités, les entreprises et les citoyens (prise de participation citoyenne aux projets coopératifs locaux)
  • Soutien à l’agriculture paysanne de proximité et développement des circuits courts
  • Obligation pour toutes les villes de se doter d’un plan vélo avec des pistes cyclables rapides en site propre et instauration d’un minimum de place de stationnement pour vélo par logement
  • Taxation des huiles de palmes et instauration d’un étiquetage obligatoire pour l’ensemble des produits de consommation concernant leur provenance ainsi que leur impact social et environnemental (émissions de gaz à effet de serre, consommation en eau, impact sur la biodiversité, etc…).
  • Obligation d’une information claire du citoyen en cas d’accident industriel, incident nucléaire. Respect des lanceurs d’alertes sur les nouvelles technologies : nanoparticules, OGM, téléphone portable, etc.
  • Création d’un Pass de formation de 50h à utiliser sur l’efficacité énergétique grâce à des formations citoyennes
  • Favoriser l’autopartage ou la copropriété des véhicules pour tous, notamment les personnes à mobilité réduite
  • Favoriser la densification autour des lignes de transports en commun en augmentant progressivement les seuils de densité minimale dans les PLU.
  • Participer à l’élaboration d’une politique énergétique européenne avec une augmentation des moyens de recherches dans les énergies renouvelables mais aussi dans les sciences humaines pour déterminer les leviers du changement
  • Élaborer une politique industrielle planifiée sur le long terme avec la relocalisation de filière verte en Europe (recyclage, réemploi…)
  • Développement de guichets uniques de formation verte dans les universités  et à pôle emploi
  • Implantation de composteurs dans toutes les copropriétés pour réduire la quantité d’ordures ménagères
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