Les Jeunes Écologistes s’étonnent des récentes déclarations d’Arnaud Montebourg et Manuel Valls sur la filière nucléaire. Bien que peu surprenantes de la part de Ministres socialistes pro-nucléaires, ces déclarations archaïques démontrent l’incapacité de certains dirigeants socialistes à évoluer face à l’impasse économique d’une filière nucléaire devenue ruineuse.
En déclarant que « le nucléaire est une filière d’avenir » dans laquelle il faut investir, le Ministre du Redressement productif montre aussi qu’il n’a pas encore intégré un certain nombre de facteurs dans sa réflexion.
Le premier est la nécessaire baisse de la consommation d’électricité – et donc de sa production. Croire que l’on pourra éternellement produire toujours plus d’énergie est un mythe auquel les écologistes se sont toujours attaqués. La Ministre de l’Écologie, Delphine Batho, semble l’avoir mieux compris puisqu’elle mettait en avant, il y a quelques jours encore, la priorité donnée par la nouvelle majorité à la politique de sobriété et d’efficacité énergétique – notamment pour respecter les engagements européens de 20% d’efficacité énergétique et 20% d’énergie renouvelable d’ici à 2020.
Le deuxième facteur est le coût réel de la filière nucléaire. Les récents rapports de la Cour des Comptes comme du Sénat ont révélé que le nucléaire coûte en réalité bien plus cher que le prix répercuté aux consommateurs. La sécurisation comme le prolongement ou le renouvellement du parc nucléaire feront forcément exploser la facture d’électricité – déjà importante – des Français. A ce prix là, les écologistes préfèrent investir dans des énergies propres et renouvelables plutôt que de continuer dans l’impasse ruineuse du nucléaire.
Le troisième facteur est celui des risques liés à l’activité nucléaire qui sont et resteront élevés. Ne pas tirer les leçons des catastrophes de Tchernobyl ou de Fukushima et continuer à produire des déchets durablement radioactifs relève, pour les Jeunes Écologistes, de l’irresponsabilité la plus totale.
Enfin, la France ne peut se payer le luxe de rester isolée dans sa stratégie du tout nucléaire, puisque ses voisins allemand, belge et italien s’engagent sur le chemin d’une sortie du nucléaire, comme le fait le Japon depuis maintenant 15 mois.
Très opposés à la courte vision productiviste des Ministres socialistes pro-nucléaire, les Jeunes Écologistes prennent le Redresseur productif au mot en déclarant que si le nucléaire a un avenir, c’est bien celui de son démantèlement, naturellement créateur d’emplois.
- Wandrille Jumeaux – Secrétaire fédéral : 06 58 05 97 98
- Lucile Koch-Schlund – Secrétaire fédérale : 06 79 35 28 16