Plus nous tardons à changer, plus la charge qui pèsera sur les générations futures sera lourde. Tel est le principal enseignement du 3ème rapport du GIEC publié ces derniers jours. Les conséquences du dérèglement climatique sont déjà une réalité pour des millions de personnes et, si nous ne faisons rien, elles s’aggraveront de manière dramatique.
Ce constat n’est pas catastrophiste, il est un regard lucide sur la réalité. Aujourd’hui, nous avons besoin d’un sursaut d’espoir. Un sursaut optimiste qui appelle à l’action, à la créativité et à la reprise en main d’un enjeu qui appartient à tout le monde.
S’il ne fallait que compter sur nos responsables politiques, nous n’irions pas bien loin. En 2009, le sommet de Copenhague a produit un accord non engageant et non ambitieux, inefficace en somme. Au niveau français, aucune ambition écologique majeure n’a jamais été développée. La transition énergétique a été reportée, comme si elle n’était considérée que comme une option.
C’est à nous de porter la révolution écologique que nous réclamons.
Pour provoquer ce sursaut, nous, Jeunes Écologistes, nous donnons trois objectifs :
- porter le message de l’urgence de la transition écologique auprès de la jeunesse et de nos interlocuteurs, en défendant notamment la réduction drastique de nos émissions de gaz à effet de serre ;
- transmettre notre espoir et notre enthousiasme face au sentiment d’impuissance que provoque l’ampleur du défi climatique ;
- valoriser les solutions qui concrétisent le modèle de soutenabilité, de solidarité et de convivialité représentant la meilleure alternative au capitalisme productiviste.
Pour cela, le sommet climatique de 2015 qui se tiendra à Paris sera une étape décisive. Le mouvement des Jeunes Écologistes s’engage donc à :
- avoir un rôle moteur quant à la création et l’animation d’un collectif Action-climat-jeunesse qui rassemble les organisations de jeunesse volontaristes sur le sujet climatique (syndicats, mouvements politiques, associations, réseaux citoyens, etc) ;
- faire preuve de son habituelle originalité et créativité quant aux modes d’action et de sensibilisation avant, pendant et après la conférence ;
- élaborer un travail de réflexion politique sur ce sujet orienté à la fois vers l’interne, notamment avec un objectif de formation, et l’externe ;
- relier sa réflexion à l’échelle globale en s’investissant autant que possible dans les négociations aux côtés des organisations de jeunesse ;
- soutenir les mouvements de la société civile au sein du sommet alternatif et participer aux dynamiques citoyennes sur tout le territoire, dont Alternatiba.
Ces engagements doivent d’abord passer par la mise en place, dès l’Assemblée Générale Ordinaire de Bordeaux en août 2014, d’une équipe d’organisation chargée de préparer la mobilisation des Jeunes Écologistes. Ses modalités de constitution sont laissées à la libre volonté du mouvement et de ses instances représentatives.