Dans l’indifférence générale des médias et de la classe politique française, le Parlement Européen a élu, ce mardi 17 janvier, son nouveau président en la personne du conservateur Antonio Tajani.

Pour la première fois depuis de nombreuses années, les deux principaux groupes du PPE et S&D, dont font respectivement partie les député-e-s Les Républicains et du Parti Socialiste, n’avaient pas conclu d’accord à l’avance, signant de facto la fin de la grande coalition qui se partageait le pouvoir au niveau européen depuis de nombreuses années.

Pour les Jeunes Écologistes, la coalition entre les groupes PPE et S&D est l’une des principales responsables de la situation dans laquelle se trouve actuellement l’Union européenne. Malgré quelques rares avancées, comme l’interdiction de la pêche en eaux profondes, elle a soutenu et promu des politiques désastreuses sur les plans social et écologique, cédant trop souvent aux lobbies industriels et financiers avec les traités commerciaux TAFTA et CETA notamment. « Le Président sortant, le social-démocrate Martin Schulz, a saboté les tentatives d’élu-e-s d’avoir un débat ouvert au Parlement Européen sur ces accords de libre-échange avec les États-Unis et le Canada . » rappelle Benjamin Kaufmann, co-secrétaire fédéral des Jeunes Écologistes. « La fin de la grande coalition était donc une bonne nouvelle ».

L’opportunité était alors de créer une majorité progressiste à même de changer cette Union anti-sociale en l’Europe défendue par les écologistes, c’est-à-dire éthique, sociale et solidaire. Malheureusement, au terme de quatre tours de scrutin et suite à la décision des Libéraux de rejoindre le camp conservateur, c’est Antonio Tajani, du groupe conservateur du Parti des Peuples Européens, qui a été élu Président du Parlement Européen.

« Tajani, proche de Silvio Berlusconi, est l’ancien commissaire européen aux Industries, qui est connu pour avoir ignoré les alertes répétées à propos de la fraude aux tests d’émissions de l’industrie automobile – plusieurs années avant le scandale Volkswagen. C’est un recul manifeste devant les lobbies industriels et financiers qui pèsent à Bruxelles, mais aussi un très mauvais signe donné aux politiques environnementales européennes, au mépris de la santé des citoyen-ne-s. » conclut Oriane Pigache, co-secrétaire fédérale des Jeunes Écologistes.

Face à cet échec de l’Europe sociale et écologiste, les Jeunes Écologistes ne baissent pas les bras et continuent de promouvoir une Europe fédérale et solidaire entre les peuples.

CONTACTS PRESSE :

Oriane Pigache, co-secrétaire fédérale – 06 05 37 97 56 Benjamin Kaufmann, co-secrétaire fédéral – 06 82 45 78 42

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