C’est dans une opacité totale et dans un contexte d’oppression et de violations de droits humains que la COP25 a été déplacée de Santiago de Chile à Madrid. Ce choix eurocentré nous rappelle une fois de plus l’hypocrisie des gouvernements de nos pays « riches » qui assoient leur économie et leur système sur un accaparement de richesses naturelles aux détriments de pays socialement et écologiquement sacrifiés.
Depuis des décennies, tous ces gouvernements sont incapables de s’accorder sur des décisions concrètes et efficaces pour lutter contre l’urgence climatique, sociale, écologique et démocratique dans laquelle se trouve notre planète. Leur refus de remettre en cause un système néolibéral qui sacrifie une majorité de personnes vulnérables et la planète, pour le confort de quelques-uns en est la principale raison et, nous, les jeunes, en subiront les conséquences.
Nous n’avons plus le temps de tergiverser. Il faut unir les luttes pour agir maintenant ! C’est pour cette raison que nous, Jeunes Écologistes, nous joignons à l’appel pour participer au sommet social pour le climat à Madrid.
Aux côtés d’activistes du monde entier, nous voulons rappeler que le modèle du développement et de la croissance économique infinie n’est pas viable dans un monde aux ressources limitées. Nous nous joignons à cet appel, car il est de notre responsabilité, en tant que jeunes écologistes « occidentaux », de montrer que ce modèle est à l’origine d’un extractivisme matériel, culturel et énergétique au Chili, et dans nombre de pays d’Amérique Latine et du monde entier.
Il est temps de réaliser que les traités de libre-échange et d’investissement, que les subventions aux énergies fossiles ou encore que la destruction de cultures ancestrales ne sont pas compatibles avec une justice climatique, sociale et écologique.
Ces politiques sont à l’origine de destructions irréversibles de la nature et de l’humanité, et ce sont les plus vulnérables qui en subissent les conséquences : les personnes racisées, les communautés indigènes, les femmes, les ruraux, les « pauvres », les migrants, les LGBTIQ+, les communautés d’avant-garde en résistance etc.
Nous, Jeunes Écologistes, nous joignons à cet appel car nous sommes persuadé.es que c’est par l’union de nos combats – environnementalistes, pour la justice climatique, féministes, LGBTIQ+, syndicalistes, anti-racistes, anti-fascistes, anti-militaristes, décoloniaux, pour les droits des peuples indigènes ou encore paysans – et le respect de tout.e.s et de la nature que nous pourrons éviter les catastrophes climatiques, sociales et écologiques qui nous menacent dans les années à venir.