En dépit de la contestation des associations et de la société civile, du Conseil d’État, du Défenseur des Droits, de l’UNICEF, du Commissaire aux Droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, de la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté, de la Commission nationale consultative des Droits de l’Homme et même d’une partie de la majorité parlementaire, le projet de loi asile-immigration est étudié, à partir d’aujourd’hui, à l’Assemblée nationale.

Le peu d’amendements adoptés en commission et l’utilisation de la procédure législative accélérée témoignent d’un passage en force contraire aux principes démocratiques.

Lors de son interview télévisée du 15 avril 2018, le président de la République s’est exclamé : « Nous avons un phénomène migratoire qui est là et qui va durer. Il va durer parce qu’il y a des conflits géopolitiques, parce qu’il y a des situations climatiques, parce qu’il y a de la grande pauvreté qui s’est installée en Afrique ».

Si les Jeunes Écologistes s’accordent avec lui sur le constat, il convient de répéter que le texte soumis à nos élu·e·s n’en est pas la solution.

En effet, à travers cette déclaration Emmanuel Macron reconnaît la nécessité de réformer le cadre juridique de l’asile qui n’est plus adapté aux nouvelles menaces auxquelles doivent faire face les personnes sollicitant une protection internationale.

Pour répondre à ces nouveaux défis, les Jeunes Écologistes réclament :

  • l’arrêt immédiat de l’application du Règlement Dublin III
  • la reconnaissance du statut de réfugié·e de l’environnement
  • la fin de la hiérarchisation entre les diverses migrations
  • une réelle protection des publics vulnérables (mineur·e·s, femmes et LGBTQI+)

« En plus de deux heures d’interview, le président de la République n’a parlé qu’une seule fois des conséquences du dérèglement climatique et cela pour justifier sa politique migratoire. » s’indigne Hugo Cordier, co-secrétaire fédéral des Jeunes Écologistes.

« Selon les estimations, 250 millions de personnes vont fuir pour cette raison leur pays d’origine d’ici 2050. Nier ce phénomène et fermer encore un peu plus les frontières n’arrêtera les migrations. Au contraire, il amplifiera l’urgence » conclut Célia Da Costa Cruz, co-secrétaire fédérale des Jeunes Écologistes.

 

Contacts :

Célia Da Costa Cruz, co-secrétaire fédérale – 06 29 70 95 61

Hugo Cordier, co-secrétaire fédéral – 06 14 29 27 28

 

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