Les Jeunes Écologistes Alsace seront présents à la manifestation de ce mercredi 18h, place Broglie pour soutenir le peuple grec.
Cette nuit, alors que le peuple continue à manifester sa colère, le gouvernement Grec adoptait un énième plan d’austérité voté quelques jours plus tôt au parlement. Ce plan prévoit notamment la baisse de 22% du salaire minimum (35% pour les jeunes), la suppression en 12 mois de 15.000 postes d’agents de l’Etat, ainsi qu’une baisse de près de 40% de leur rémunération, la baisse des retraites complémentaires, ou encore une réduction du budget de la sécurité sociale, ainsi que celle des politiques de remboursement des soins.
Dans une vision démocratique du fonctionnement européen, les Jeunes Écologistes attendent de l’Europe qu’elle entende la révolte du peuple grec et qu’elle permette la mise en place d’une politique alternative de relance de l’économie grecque et l’instauration d’un paquet social.
En effet, si certaines réformes structurelles sont nécessaires, cette austérité néo-libérale, dans sa dureté, n’est pas une solution en l’état.
Par exemple, ces plans de rigueur ne prévoient qu’une faible diminution du budget militaire grec qui est, pour rappel, l’un des plus important de la zone euro par rapport à son PIB. Une des priorités que constitue la lutte contre la fraude fiscale, n’est pas prise en compte, l’administration fiscale grecque n’ayant de fait aucun moyen d’intervenir efficacement dans ce champ. L’exclusion de la richissime église orthodoxe de toute participation à l’effort national, montre bien la volonté du gouvernement et du parlement grec de faire peser sur les catégories sociales les plus fragiles, les salariés et les retraités, le poids d’une crise dont ils ne sont nullement responsables.
Cette acceptation des pouvoirs publics grecs du rythme et des conditions imposées par la troïka – BCE, FMI et UE- et le chantage honteux qu’elle opère pour débloquer les aides financières vitales pour la survie de la Grèce est à l’opposé à notre vision de l’Europe. Il est temps de bâtir enfin une Europe solidaire avec les Etats membres en difficulté. Il en va de l’avenir de l’Union Européen et du projet qu’elle défend.
Les Jeunes Écologistes demandent à la France d’agir sans délai au sein de l’Union Européenne pour que les politiques reprennent le contrôle sur les financiers, afin de mettre enfin un terme à la spéculation sur la dette des États.
Nous souhaitons également une révision des traités afin que la BCE puisse prêter directement aux États au même taux qu’aux établissements financiers, l’instauration d’euro-obligation, d’une taxe sur les transactions financières, d’une fiscalité écologique et sociale protectrice aux frontières de l’union et une garantie européenne de non régression des acquis sociaux.