Le passage à la nouvelle année a permis de constater le triste record que vient de battre notre pays…. En effet, il y aura eu en moyenne plus d’expulsion depuis l’arrivée du nouveau gouvernement et de son Ministère de l’Intérieur que sous Claude Guéant… preuve que la politique du chiffre et la chasse aux étrangers demeurent au pays des Droits de l’Homme !

Si la nouvelle circulaire – dite Valls – relative à l’examen  « des  demandes  d’admission  au séjour déposées par des ressortissants étrangers en situation irrégulière » permet de fixer des critères communs à toutes les préfectures et assouplit certains critères de régularisation, elle ne témoigne hélas pas d’un changement d’orientation, car le Ministre de l’Intérieur lui-même revendique la stabilisation à 30 000 du nombre de régularisations pour 2013 !

Les Jeunes Écologistes s’interrogent donc sur l’application des nouveaux critères puisque le gouvernement ne rompt pas avec la politique du chiffre initiée par la droite et conserve ses mêmes objectifs chiffrés à ne pas dépasser !
Nous sommes hélas bien loin du temps où le gouvernement Jospin, en arrivant au pouvoir, décidait la régularisation de 80 000 migrants. Nous sommes également loin d’une politique migratoire respectueuse des valeurs de la gauche et des écologistes, notamment en ce qui concerne le respect des droits fondamentaux.

Les Jeunes Écologistes s’indignent d’une politique migratoire qui ne revient pas sur les principes établis par la droite et qu’avaient critiquée les partis de gauche aujourd’hui en responsabilité. Ils réclament la mise en place d’une autre politique migratoire à visage humain qui comprenne notamment un moratoire sur les expulsions, la régularisation des migrants et la suppression des lois sur l’immigration votées sous le mandat de Nicolas Sarkozy.

Les Jeunes Écologistes rappellent que le mal-développement, l’inégale répartition des richesses, le pillage des ressources des pays du Sud et le réchauffement climatique sont les vraies causes d’un afflux croissant de migrants qu’aucun mur ou qu’aucune loi ne pourront empêcher. Il est urgent d’apporter des réponses pragmatiques et durables à ces questions afin de garantir le respect des libertés fondamentales de circulation et d’installation permettant à tous de vivre dignement. La réussite de la gauche au pouvoir en dépend, nous souhaitons que le gouvernement s’y attelle.

 

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