Décroissants, paresseux… C’est bien connu, les écologistes sont contre le travail. Pire, leurs propositions économiques mèneraient la France à la ruine et feraient de ses travailleurs un peuple de fainéants.
Cette critique récurrente des idées écolos à propos du travail est, pour les partisans du productivisme, une manière de dire : circulez, il n’y a rien à voir ! On ne touche pas à la valeur travail ! Le travail, c’est la santé. Et si l’on ne continue pas à produire et à travailler frénétiquement, comment la sacro-sainte croissance économique pourrait-elle continuer à nous apporter ses bienfaits ?
Pourtant, dans un monde où les burn-out se multiplient, où le chômage gonfle, où nos activités ont un impact écologique insoutenable, réinterroger le sens de nos modes de production devrait être une priorité. Le travail est au cœur de notre quotidien, de notre organisation sociale, de notre système politique et économique. Pourtant, interroger la place et le rôle qu’il occupe dans nos sociétés demeure tabou.
Voulons-nous perdre notre vie à la gagner ? Pour gagner quoi : de l’argent, du bien-être, du lien social ? Pourquoi nous affirmons-nous principalement par le travail ? N’y a-t-il vraiment aucune alternative qui permette de produire ce dont la société a besoin tout en garantissant la justice sociale et écologique ?
Plus concrètement, comment l’écologie politique peut-elle répondre aux défis actuels ? Comment aborder la question de la pénibilité et des conditions de travail ? Imaginer des formes d’organisation d’entreprises différentes ? S’interroger sur les notions de précarité, de mobilité, de reconversion, etc ?
Durant ces 3 jours de forum fédéral à Grenoble, les Jeunes Écologistes tenteront d’y répondre, en s’extirpant de l’orthodoxie qui étouffe habituellement les discussions à ce sujet. Débat, formation, action, fête : comme d’habitude, avec un savant mélange de réflexion, de concret, de convivialité, ce forum fédéral permettra de faire avancer l’écologie dans les têtes et dans la vie. Au travail !