Contributions décevantes, incohérences climatiques de la France et catastrophes dites naturelles en augmentation : les Jeunes Écologistes appellent à un sursaut, dénoncent les hypocrisies et réclament des engagements concrets pour le climat alors que la Cop 21 arrive dans moins de mois désormais !
C comme climat ? Non, comme compte qui n’y est pas !
Au 1er octobre 2015, la majeure partie des états qui participeront à la COP 21 ont rendu publique leur feuille de route pour lutter contre le dérèglement climatique. Une bonne nouvelle qui n’en est pas une, puisque l’on peut désormais se faire une idée de la trajectoire de réchauffement… qui s’oriente vers « +2,7 °C à l’horizon 2100 » selon les experts du Climate Action Tracker (CAT). Décidément, le compte n’y est pas.
Faites ce que je dis mais pas ce que je fais…
Avez-vous vu notre fier président parcourir la planète, promettant à New York d’augmenter les financements climat de la France de 2 milliards d’euros, incitant les chefs d’état du monde entier à s’engager pour le climat ? Les écologistes devraient se réjouir, leur rêve d’une France en leader mondial de la lutte contre le réchauffement climatique a l’air de se concrétiser ! Mais que dire alors de ces permis tout juste accordés de prospecter le sol à la recherche de gaz de schiste, extrêmement polluants, émetteurs de CO2 et dont l’exploitation est pourtant encore interdite en France ? De la baisse prévue du budget du ministère de l’écologie et de l’aide au développement dans le projet de loi de finances pour 2016 ? Que dire de l’organisation de la Cop 21 elle-même qui accueille de plus en plus de sponsors privés responsables des émissions de gaz à effet de serre comme cette semaine le groupe Bolloré, qui refuse de se fournir en énergies renouvelables locales et préfère le nucléaire d’EDF – comme par hasard sponsor de l’événement ? Finalement, notre président devrait commencer par aligner les mesures prises par le gouvernement avec ses discours et convaincre chez lui avant tout que la lutte contre le réchauffement climatique est bien la priorité mondiale et donc nationale, car sans exemplarité la France n’aura aucune légitimité pour pousser les autres États à l’action.
Des catastrophes pas si naturelles !
20 morts. Les coulées de boue et les inondations dans le sud de la France ont un coût humain et matériel énorme. S’il est difficile de savoir si ces prémices sont dus au réchauffement climatique, il est par contre certain que ces ‘catastrophes’ sont destinées à s’amplifier en dégâts et en fréquence dans l’avenir. A la fin du siècle les taux de précipitation extrême seront, selon le Giec, largement plus élevés qu’aujourd’hui. Tout comme il est désormais acquis que la bétonisation rapide des terres qui accélère l’écoulement des eaux et facilite les inondations, ces observations nous mènent à des conséquences graves que nous semblons redécouvrir aujourd’hui…
« Face à ces séries de catastrophes répétées qui risquent bien de devenir notre quotidien, enrayer le réchauffement climatique, préserver les milieux naturels et prendre de réelles mesures d’adaptation doit devenir une priorité, au Nord comme au Sud » réaffirme Michael Jeanjean, porte-parole des Jeunes Écologistes.
Contre les hypocrisies, les promesses non tenues et les faux discours, les Jeunes Écologistes rappellent leurs propositions et tirent la sonnette d’alarme à 2 mois de la Cop 21 : l’enjeu climatique est trop important pour rester soumis à de petits jeux diplomatiques. Il est temps que les États prennent leurs responsabilités et emboîtent le pas aux mouvements citoyens déjà en marche !
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