Les Jeunes Écologistes Alsace regrettent la décision du tribunal correctionnel de Colmar de condamner, fût-ce avec sursis, les faucheurs volontaires de vignes génétiquement modifiées. Ils se réjouissent toutefois que ce procès ait permis de remettre dans le débat public la question des OGMs, et plus généralement du modèle agricole souhaité.
Les OGMs apportent comme réponse à des problèmes … d’autres problèmes.
Une culture d’OGM à l’air libre ne peut qu’entraîner la contamination des autres cultures. C’est pourquoi il est nécessaire d’enfermer les OGMs, en application du principe de précaution.
Mettant en danger la biodiversité génétique, les OGMs risquent d’uniformiser encore plus les espèces végétales, rendant d’autant plus sensible l’agriculture aux divers aléas naturels (maladies, sécheresses etc.)
Il est temps de stopper l’uniformisation agricole et de remettre en valeur des espèces anciennes, permettant d’avoir une agriculture plurielle et plus résistante aux événements.
Ces espèces anciennes, possédant naturellement les qualités de résistance que les OGM prétendent apporter, existent. Mais elles ne figurent pas au Catalogue officiel des espèces et variétés, ce qui rend illégale leur commercialisation.
En ce sens, l’action des faucheurs est nécessaire et salutaire. Jean-François Humber, directeur de recherche à l’INRA a déclaré « sans les fauchages d’OGM, depuis plus de 10 ans, rien n’aurait arrêté la mise en place, subrepticement, de ces biotechnologies ».
Parce que les Jeunes Écologistes Alsaces soutiennent l’action des faucheurs et souhaitent avertir le public des dangers multiples des OGMs à l’air libre, ils organiseront le mardi 18 octobre à 19h00 une action symbolique sur la place de l’Homme de fer, à Strasbourg.