Avec une participation à la journée mondiale d’action autour de Rio+20, le séminaire de la Fédération des Jeunes Verts Européens (Federation of Young European Greens, FYEG) sur l’idée de la soutenabilité a commencé ce mercredi 20 juin à Bruxelles. Des jeunes écologistes de toute l’Europe se rassemblent pour réfléchir et discuter autour de cette notion alors que se déroule la même semaine le sommet de Rio+20.
Avec leur action devant le Parlement européen, les Jeunes Verts européens ont d’abord illustré la critique qu’ils font de la définition de l’économie verte présentée par plusieurs gouvernements à l’occasion du sommet de Rio+20.
Celle d’une économie loin d’être verte parce qu’elle sauve la planète, mais parce qu’elle peint le capitalisme en « vert » par la marchandisation de la nature et des biens communs. En outre, elle permet aux plus grands pollueurs de s’acheter le droit de continuer à surexploiter nos ressources naturelles.
Pour cette raison les Jeunes Verts européens voulaient montrer avec leur action que ce comportement ne mérite absolument pas l’appellation « vert ». Voir le lien de l’action avec le communiqué de presse : http://www.fyeg.org/main/index.php/news/press-releases/386-profit-over-people-and-planet-dont-paint-green-what-cant-be-green.
Le séminaire de la FYEG dure jusqu’au 27 juin et constitue l’occasion d’échanger sur la vision critique de l’économie verte et le développement durable. A travers plusieurs ateliers et débats interactifs, les participant/e/s réflchissent sur l’idée de la soutenabilité et les faiblesse de l’interprétation de ce concept par les gouvernements et entreprises. Le fait de la surconsommation excessive de ressources par une minorité illustrent bien l’urgence de surmonter leur compréhension de la soutenabilité.
La discussion sur les conséquences problématiques de nos « sociétés de croissane » sera au cœur du séminaire.
Les participant-e-s sauront l’occasion de discuter des perspectives que d’autres concepts de soutenabilité pourraient donner, comme celui de « la décroissance soutenable » (avec Bruno Clémentin) ou une soutenabilité qui prend en compte la « justice des genres » (avec Meike Spitzner, chercheuse de l’Institut de Wuppertal pour climat, énergie et environnement).
La discussion sur la décroissance aura aussi lieu entre les Jeunes Verts européens et des représentants des Verts européens. Avec Philippe Lamberts (co-porte parole du parti vert européen) et Inès Trépant, ils analyseront les différents concepts de soutenabilité au sein des Verts et les perspectives d’une forte orientation vers une critique de la course à la croissance. La partie théorique du séminaire sera suivi par plusieurs sessions sur des projets exemplaires pour mettre en œuvre les idées discutées avant. Pour cela, tous/tes les participant/e/s présenteront leurs propres idées pour un changement vers la soutenabilité. Cela inclut des présentations sur des entreprises d’économie solidaire ou l’agriculture écologique et coopérative.
Tous les débats et échanges aboutiront à une déclaration commune sur le terme même de « soutenabilité » et sur les conséquences qu’il faudrait en tirer selon les Jeunes Verts européens présents au séminaire.
Ce texte a l’ambition d’être une source d’impulsion pour une réflexion plud profonde sur ce terme régulièrement utilisé dans nos propres mouvements. Le fait que le « développement durable » ait perdu son sens face au pillage permanent de notre planète montre qu’il faut avancer vers une vision de soutenabilité qui se confronte à l’immobilisme.
Le séminaire de la FYEG se comprend comme l’occasion de rappeler le sens révolutionnaire de la soutenabilité. Il veut être le point de départ d’une réflexion profonde sur le caractère d’une « société de soutenabilité » qui mérite son nom.
Vous pouvez suivre lesactivités au séminaire sur twitter par le hashtag « #fyeg ».
David Koch, au séminaire à Bruxelles