Les Jeunes Écologistes se félicitent de l’adoption par l’Assemblée Nationale de la proposition de loi constitutionnelle autorisant la ratification de la Charte européenne des langues minoritaires ou régionales. Cependant, le texte et les positions défendues par les socialistes sont ambigües et ne vont pas assez loin.
Cette ratification est attendue depuis longtemps par le mouvement des Jeunes Écologistes, partisan de la diversité culturelle et linguistique. Le conservatisme et le jacobinisme latent d’une grande partie des élites françaises, de droite comme de gauche, sont néfastes pour la préservation d’un patrimoine culturel qui fait la richesse de notre pays et doivent être dépassés.
Toutefois, le texte voté mardi 28 janvier adosse la déclaration interprétative du Conseil Constitutionnel à la ratification. Cette déclaration interprétative pourrait maintenant empêcher les élus de légiférer en faveur des langues régionales dans l’espace public et aller contre des initiatives déjà en place. Les Jeunes Écologistes demandent donc que le gouvernement, s’il décide de convoquer le Parlement en Congrès, supprime la déclaration interprétative de son projet de loi constitutionnel.
La ratification de la charte ne doit être qu’une étape. Pour les Jeunes Écologistes, une loi cadre en faveur de la sauvegarde et de la promotion des langues régionales est la suite logique et nécessaire pour agir concrètement. De plus, dans le cadre de la deuxième loi de décentralisation, des transferts de compétences et de moyens pour les langues dans les régions concernées permettraient de libérer les dynamiques locales.
La diversité culturelle et le multilinguisme sont des sources infinies de richesse : les Jeunes Écologistes appellent les élu-e-s à faire preuve de la volonté politique qui permettra enfin de les favoriser.
Lucas Nédélec – Secrétaire fédéral : 07 77 07 45 69
Laura Chatel – Secrétaire fédérale : 06 29 85 75 95