Chaque manifestation contre la loi travail est le théâtre d’abus et de violences policières. Fouilles au faciès, tabassages, gazages abusifs jusque dans le métro, tirs de flashballs non-conventionnels… Parallèlement, les exactions humiliantes, racistes ou homophobes de la part des forces de l’ordre se multiplient. Les témoignages et les vidéos affluent sur le web ; à Rennes, jeudi 28 mars, un manifestant perd un œil à la suite d’un tir de flashball, tandis que certains médias n’ont de cesse de se focaliser sur les « casseurs ».

Si la présence d’individus violents du côté des manifestant-e-s est indéniable, les Jeunes Écologistes dénoncent une stratégie policière disproportionnée, contre-productive, et finalement très politique.

La présence policière excessive, les manœuvres de blocage et de division de manifestations déclarées, les gazages devenus un réflexe et les arrestations à outrance relèvent d’une volonté de faire du chiffre. Cette stratégie exacerbe les tensions et suscite la violence, faisant grossir les rangs des « casseurs » ; à l’inverse, lors des manifestations où les forces de l’ordre sont peu nombreuses ou se limitent à leur rôle d’encadrement, les actes de violence sont d’autant plus rares.

Mais il s’agit également d’une stratégie politique. « Le but de tout ça est bien sûr de décrédibiliser un mouvement contestataire qui veut défendre une autre vision de l’intérêt général » affirme Victor Vauquois, co-secrétaire fédéral des Jeunes Écologistes. A l’inverse, les violences et destructions de la FNSEA ou des bonnets rouges ont été traitées avec une étonnante indulgence.

Les Jeunes Écologistes dénoncent la stratégie mortifère du ministère de l’Intérieur et les abus des forces de police et revendiquent :

-l’interdiction de l’utilisation du flashball
-le respect du droit à manifester et la limitation du rôle des forces de l’ordre à l’encadrement des manifestations
-la fin de l’impunité des abus policiers
-la fin de l’état d’urgence

Contacts :
Cécile Germain, co-secrétaire fédérale – 06 95 85 76 57
Michaël Jeanjean, porte-parole – 06 69 29 70 94

Share This