La position définitive du Parlement européen sur les nouvelles orientations de la Politique agricole commune (PAC) doit être votée en plénière le 12 mars. Elle est le dernier espoir de négocier une réforme plus écologique et plus solidaire pour les 7 ans à venir. Tandis que la commission Agriculture du Parlement a littéralement cédé aux pressions des lobbies et contrecarré toute tentative de verdissement proposée par la Commission européenne, les Jeunes Écologistes demandent une réorientation globale des aides de la PAC vers des modes agricoles écologiquement soutenables et socialement préférables car plus riches en emplois.

Dans une Europe en crise, où le chômage ne cesse d’augmenter, où la sécurité alimentaire ne semble pas être garantie, la PAC a un rôle central à jouer. Représentant encore 40% du budget européen – soit 55 milliards d’euros -, elle reste le dispositif concret le plus abouti de l’Union Européenne. Mais la PAC, c’est aussi la disparition d’un quart des agriculteurs entre 2007-2013, 90% de l’activité biologique des sols européens détruite, des crises alimentaires et sanitaires à répétition, des aides qui tardent à être versées pour les agriculteurs bio français. C’est enfin une politique inéquitable et inégalitaire, qui verse 80% des aides à 15% des agriculteurs.

Par conséquent, les Jeunes Écologistes soutiennent un changement d’envergure et une réorientation des financements européens. Plutôt que d’appuyer l’agriculture productiviste et intensive, les aides de la PAC doivent soutenir une agriculture paysanne, biologique, à échelle humaine, plus riche en emplois. Cela passe par une répartition des aides sur l’ensemble du territoire et un plafonnement de la somme perçue par exploitation, afin de ne pas favoriser les bassins de production hyper-intensive. Il est également indispensable de réorienter les financements vers les programmes de développement rural et de recherche agronomique pour favoriser l’émergence de solutions viables à long terme.

Les Jeunes Écologistes prônent également le renforcement de l’éco-conditionnalité des aides, afin de faire des dispositifs existants des leviers au service d’un verdissement des pratiques agricoles européennes. A cet égard, nous demandons une orientation en faveur des multicultures, de la rotation des cultures, ainsi que de la réintroduction des légumineuses, garantissant l’indépendance énergétique du continent européen et assurant la biodiversité dans nos espaces ruraux.

Ainsi, Les Jeunes Écologistes appellent à une prise de conscience des parlementaires européens pour qu’ils mettent enfin l’intérêt des populations, et non ceux des grands groupes de l’agroalimentaire, au centre des politiques européennes. Si le projet de la PAC est voté dans son état actuel, c’est l’Europe des citoyens et des consommateurs qui risque d’être sacrifiée. La PAC doit devenir l’instrument européen permettant de protéger l’environnement, de promouvoir l’agro-écologie et les circuits courts, de soutenir les petites exploitations agricoles et les collectivités rurales tout en garantissant la sécurité alimentaire sur le continent européen.

> Pour soutenir cette vision d’avenir de la PAC, une mobilisation citoyenne est organisée le 12 et 13 mars devant le Parlement européen à Strasbourg.

> une agriculture paysanne à échelle humaine et soutenue par des circuits courts,
c’est aussi le début de la Révolution énergétique !

Contact presse :

  • Wandrille Jumeaux – Secrétaire fédéral : 06 58 05 97 98
  • Lucile Koch-Schlund – Secrétaire fédérale : 06 79 35 28 16

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